Mon père n'était pas un "baba-cool cradoque", mais il acceptait, il voulait que ses enfants dorment sous une tente, mangent par terre, courent dépenaillés sur les dunes, pissent dehors, se lavent un jour sur trois, ignorent les conventions, oublient d'être déférents avec leurs parents. Il professait qu'un enfant n'a pas à respecter son père et, d'ailleurs, le fait de voyager, d'être quotidiennement dépaysé, était un défi à toute autorité. Lui qui avait grandi sans père, il avait choisi de garder le meilleur de la paternité. (p. 116)