J'avais beau me laisser pousser les cheveux, faire des blagues follement drôles, marcher dans la rue avec nonchalance, je n'étais aimé de personne. C'était incompréhensible : quelle qualité me manquait-il ? Je savais faire des dissertations, des poèmes, des exercices de maths compliqués, des devoirs de physique à 9 heures du matin, je savais tout faire -sauf dire à une fille que j'étais amoureux d'elle. On prétend que les hommes doivent « faire le premier pas » ; à cet égard, je ne savais pas marcher.