Les plus vieux regrettaient encore le "doux silence" qui était considéré, à l'époque turque, comme le but ultime à atteindre et la forme la plus achevée de la vie publique ou privée, et qui régnait encore dans les premières décennies de l'occupation autrichienne. Mais ils étaient peu nombreux. Tous les autres aspiraient à une vie bruyante, excitante et agitée. Ils voulaient une vie intense, ou du moins l'écho de celle que d'autres menaient, en tout cas la diversité, le vacarme et la fièvre qui donnent l'illusion d'une vie intense.