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Citation de hollyg


Sous peine d'être régulièrement visité par les fantômes qu'il abrite, vous ne devriez en aucun cas ouvrir ce livre avant le 1er décembre. Le mieux serait même d'attendre la veille de Noël pour commencer à lire ce conte d'hiver qui vous entraînera dans un voyage nostalgique au coeur de l'Écosse, de ses légendes et de ses glens hantés. Ce livre est une sorte de «Brigadoon» bien avant l'heure (Allan Jay Lerner s'inspira de Barrie, il ne faut point l'oublier) ; il dessine une porte vers le monde des ballades du temps jadis et vous invite à la pousser ; c'est l'histoire immortelle d'un amour impossible - réel ou imaginaire ? - unissant le jeune ministre d'une communauté presbytérienne et une héroïne du passé. Il n'y a, vous le comprendrez aisément, qu'une seule façon de lire cette histoire sans danger : pendant le mois de décembre, enfermé à double tour dans votre chambre. À vos risques et périls, vous pouvez cependant agir autrement...
Il est une ancienne et tenace légende selon laquelle chaque écrivain porte en lui un seul livre, quel que soit le nombre de pages qu'il engendre. Lorsque, enfin, cet oiseau de papier et d'encre s'envole (malgré lui), il emporte avec lui un petit fragment coupant de l'âme de l'auteur. Cet éclat doré se brisera à nouveau mille fois et chaque tesselle se fichera dans le coeur d'un lecteur ; et c'est ainsi que le livre et son auteur hanteront ledit lecteur pour le reste de ses jours. Sauf si ce dernier est raisonnable et ne force pas la porte du livre, qui - faut-il le redire ? - ne s'ouvre qu'au mois de décembre...
James Matthew Barrie, bien que (trop) célèbre pour être le père de Peter Pan, n'en demeure pas moins très méconnu en France pour le reste de son oeuvre. Adieu, Miss Julie Logan est traduit pour la première fois en français ; Barrie y donne à entendre son chant du cygne et permet à l'homme entré dans l'hiver sans fin de dialoguer avec l'enfant de cet été que nous pensions alors éternel - cet enfant que nous fûmes aussi, il y a bien longtemps.
Pour les amoureux de contes de fées sans fées... Pour les coeurs qui saignent d'or.

Céline-Albin Faivre, traductrice de l'ouvrage
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