AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Citation de Le_Marre_Patrick


Carla avait passé la journée seule et, en grande partie,à l'intérieur. Vers midi, elle avait marché jusqu'au ruisseau tout proche, cédant à l'irresistible envie de faire un pique nique au bord de l'eau. Elle avait enveloppé son sandwich dans un sac en papier, comme une écoliere, puis grimpé par_dessus les rochers, remontant le courant à la recherche de l'emplacement parfait. Sur les berges boueuses, elle avait remarqué les empreintes d'un animal -probablement celles d'un raton laveur- qui se dirigeaient jusqu'au bord de l'eau, et aussi de larges empreintes laissées par des bottes. Les bottes possédaient des semelles ondulées. Elle se demanda si elles appartenaient à l'homme qu'elle avait aperçu la veille.
Elle trouva une petite clairière où le ruisseau s'élargissait et où l'eau coulait plus lentement. Elle put se frayer un chemin jusqu'à un énorme rocher planté au centre du ruisseau. Le rocher était exposé à la lumiere brillante du soleil, alors que la clairière baignait dans l'ombre. Elle s'assit là et mangea en écoutant l'eau laver la pierre pendant que les gerris effleuraient la surface tranquille. La demi-heure qu'elle passa ainsi au calme n'en fût pas moins vivifiante. Les bois qui l'entouraient dégageaient une aura palpable, unifiant les contraires que constituaient silence et mouvements. Tous les arbres, mais aussi les poissons et les insectes, les oiseaux dont elle entendait les appels de toutes parts, l'eau elle même, lui donnaient le spectacle brillant d'une mosaïque de vie, de sons et d'activités, et pourtant l'impression dominante restait celle d'un silence tranquille et assoupi, mais un silence riche et vibrant d'énergie.
Il l'apaisa grandement. Les choses seraient tellement plus simples, et plus claires, si elle pouvait se sentir ainsi en permanence. Quel endroit merveilleux ! Elle les conduirait jusqu'içi demain. Elle était persuadée qu'ils l'aimeraient autant qu'elle.
Rentrer fût difficile. La maison lui plaisait et avait son charme, mais c'est cela qu'elle était réellement venu chercher. Ces sons et cette tranquillité sauvage, la fraîcheur et l'ombre de la forêt.
Commenter  J’apprécie          00









{* *}