AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Benoît Domis (Traducteur)Douglas E. Winter (Préfacier, etc.)
EAN : 9782352941347
280 pages
Bragelonne (24/01/2008)
3.83/5   78 notes
Résumé :
Pendant la saison touristique, il y a les touristes. Hors saison, il n’y a que les habitants, et des visiteurs comme Carla. Elle s’apprête à passer des vacances studieuses à réviser un livre, mais elle doit d’abord nettoyer la maison et accueillir quelques amis.


A proximité, une famille de barbares rôde dans les bois, les surveille et attend d’assouvir sa faim contre nature…

En quelques heures, des hommes et femmes sophistiqués... >Voir plus
Que lire après Morte SaisonVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (18) Voir plus Ajouter une critique
3,83

sur 78 notes
5
8 avis
4
4 avis
3
4 avis
2
1 avis
1
0 avis
Croyez-moi...évitez de lire ce livre si...

- vous n'aimez pas les forêts sombres du Maine...
- vous vous méfiez des endroits isolés, situés en pleine nature...si calmes...si reposants... (Ha !)
- vous êtes un(e) auteur(e) qui croit à sa bonne étoile et qui pense passer quelques agréables journées en présence d'amis : une petite soeur (et son copain), un ex-amant (et sa lolita) et l'amant hyper-sexy (un peu con) actuel...tous des citadins civilisés, cultivés, sophistiqués...et sûrs d'eux.
- les flics stéréotypés (mais sympas) et leur lassitude vous épuisent.
- vous n'aimez pas les enfants (et adultes) sans la moindre éducation "civilisatrice", personnifiant une sauvagerie que vous peinez à imaginer...de surplus, dotés d'une dentition quasi préhistorique.
- le débordement excessif d'hémoglobine, résultant d'un "tripotage" du corps humain, indécent, très douloureux et forcément mortel, vous dégoûte (surtout si vous êtes végétarien !).
- les mots "abjection, horreur, gore, violence..." vous hérissent les poils ou vous causent des nausées vomitives.
- vous cherchez un style littéraire riche et expressif, se cachant derrière le suspense...indéniablement présent !

Si...au contraire, vous êtes un adepte du voyeurisme et de l'abomination à l'état pur...je vous conseille ce livre dans cette édition non-expurgée (Bragelonne, 2008), sans (!) passer par la préface qui dévoile (presque) toute l'intrigue ainsi que la fin de l'histoire.

Un extrait pour vous donner la mesure des monstruosités empreignants ce livre, sera peut-être le bienvenu mais comme celui-ci risque de heurter la sensibilité de ceux et celles que l'animalité (pourtant bien présente en chacun d'entre nous) n'a pas encore gagné...je le cite en commentaire ci-dessous...à vous de voir...êtes-vous atteint de "voyeurisme", de curiosité malsaine...ou non ?
Commenter  J’apprécie          519
Ce qui est marquant ici (bon sang, TOUT est marquant ici), c'est de voir un peu ce roman comme la somme de tout ce qui fait les meilleurs romans d'horreur, tout en gardant à l'esprit au moins deux choses ; la première étant qu'il est, plutôt, un genre de précurseur dans le genre, puisque sa version présentée ici est celle dite non-censurée (si,si) mais dont l'écriture remonte au tout début des années 80.
Et c'est tout-à-fait admirable compte-tenu de la puissance évocatrice qui se dégage à chaque moment, la violence totale, profonde, définitive, insensée qui baigne chacune des lignes de l'ouvrage, un peu comme si tout avait été dit et que toutes les autres histoires ne peuvent être qu'un pâle ressucé de ce qui est proposé ici. La deuxième chose, dirais-je, est que ce récit a été conçu à un moment où le cinéma, par exemple, pour ne citer que lui, était en train depuis quelques années - et pour encore un moment - de mettre en scène des tueurs aussi froid qu'une machine armés d'un couteau, ou d'une hache, ou tout autre objet contondant, à la poursuite durant 1H30 d'une jeune fille qui ne faisait que crier et courir.
En cela, la préface à cette édition dit le nécessaire : comment imaginer, ne serait-ce qu'un instant, dans une période où l'horreur était de décimer un à un une bande d'adolescent par un homme armé et infaillible, comment imaginer donc qu'un auteur puisse nous offrir Morte Saison ?
Ici l'horreur atteint un comble, une imagination et une sauvagerie qui dit tout. Et plus encore.
À lire absolument.
Commenter  J’apprécie          260
Une petite bourgade tranquille, qui offre de belles balades sur les falaises qui longent la mer, à moins que vous ne préfériez vous perdre en forêt ? Voilà ce qui attire les touristes pendant la belle saison, mais une fois finie, il ne reste que les autochtones et quelques rares vacanciers qui veulent une certaine tranquillité.
Comme Clara, cette jeune et dynamique new-yorkaise, qui a loué une maison isolée pour quelques semaines afin de finir le livre sur lequel elle travaille, mais avant d'attaquer ses vacances studieuses, sa soeur et des amis vont venir passer quelques jours dans cette maison loin de la folie de la ville.
Mais dans les bois, quelque chose rode et observe ....

"Morte saison" est le premier roman de Jack Ketchum, quand il a été publié en 1980, il a été remanié, pour le rendre plus " acceptable" malgré tout il fut descendu par les critiques littéraires, son éditeur fut même condamné pour "violence pornographique"....
La version que je viens de lire est celle que Ketchum avait proposé à l'époque, celle qu'il a pu enfin faire publier telle que, après une longue et fructueuse carrière.
J'avoue que ce n'est que mon deuxième Ketchum, mon précédent fut le terrible "Une fille comme les autres" qui, quatre ans après sa lecture me hante encore.
"Morte saison" ne me hantera pas autant, même si j'ai beaucoup aimé cette lecture, ce roman est gore, très gore, cru, violent, très axé cul, un roman qui trouve totalement sa place dans la litté horrifique des années 80, quand j'étais ado, j'ai lu pas mal de bouquins de la collection Gore de chez Fleuve noire, c'était hyper sympa comme collection d'ailleurs, mais j'étais passée à côté de "Saison de morts" titre de l'époque, enfin bref, pendant que je lisais, j'ai vraiment eu le sentiment d'avoir retrouver mes quinze ans 😉
Il faut avoir le coeur, et l'estomac bien accrochés, c'est franchement dégueu, je ne dévoilerai rien, mais ouais, à lire l'estomac vide.... Quoique, j'ai moins eu la gerbe que lors de ma lecture de l'excellent "Troupe 52" de Nick Cutter.
Un roman qui m'a rappelé, par certains côtés, le film glauquissime "La colline a des yeux", pour ceux qui connaissent, si ça peut vous titiller et vous donner envie 😉
Quand je dis qu'il ne me hantera pas autant que "Une fille comme les autres", c'est qu'il joue plus sur l'aspect visuel, rien n'est sous-entendu, c'est du brut de décoffrage, qui appuie fortement sur notre répugnance, "Une fille comme les autres" est plus psychologique, plus poignant, si vous l'avez lu, vous savez de quoi je parle, si ce n'est pas le cas, je ne peux que trop vous conseiller de vous ruer chez votre libraire, ce livre est une pépite, une pépite extrêmement dure, au sens propre comme au figuré.
Pour en revenir à "Morte saison", je vous le conseille, surtout si vous aimer frissonner.... de dégoût 🤢
Un bon bouquin gore à souhait qui répond aux codes de la litté et ciné d'horreur des années 80, donc, aficionados, vous savez ce qu'il reste à faire !
Commenter  J’apprécie          40
Quelle violence! Un roman qui dérange, très visuel, horrifique, cauchemardesque, gore et brutal, avec une précision inouïe à l'heure d'utiliser les mots pour décrire des abominations sans précédents. Probablement LE roman d'horreur par excellence et par référence. Réservé aux lecteurs avertis.
Commenter  J’apprécie          160

Après Une Fille Comme Les Autres et Fils Unique, et à quelques semaines de la sortie de son dernier roman, je renoue avec l'univers tourmenté de Jack Ketchum. Comme pour les deux titres précédemment cités l'auteur s'inspire d'un fait divers sordide et non avéré, puisque connu sous le nom de légende de Sawney Bean, légende qui inspira aussi Wes Craven pour la réalisation de son film La Colline A Des Yeux.

Comme l'auteur nous l'explique dans sa postface, l'accouchement fut long et douloureux. Morte Saison est le premier roman de Jack Ketchum ; afin de répondre aux exigences de son éditeur (et accessoirement ménager les futurs lecteurs), l'auteur a dû procéder à de multiples coupes franches et à la réécriture de nombreux passages, pour aboutir à une version édulcorée (pour ne pas dire dénaturée) de son roman. Ce qui n'empêchera pas son éditeur, Ballantine Books, de le présenter comme « l'ultime roman d'horreur » lors de sa publication en 1981.

Déçu par le résultat, Jack Ketchum se lance dans une nouvelle réécriture de son roman afin de lui rendre son âme originelle, les lecteurs devront attendre 1999 pour enfin pouvoir lire Morte Saison dans sa « version non expurgée ».

En France, le roman (version expurgée) a initialement été publié par Fleuve Noir dans sa collection Gore en 1986, sous le titre Saison de Mort. La présente édition (Bragelonne, 2008) permet aux lecteurs français de découvrir cette fameuse « version non expurgée ». Et autant prévenir d'emblée : âmes sensibles s'abstenir ! Une lecture à réserver à un public averti.

Après cette longue introduction, il est temps d'entrer dans le vif du sujet. Attachez vos ceintures, embarquement immédiat pour Dead River…

Après une intro qui nous plonge au coeur de la folie qui hante la forêt de Dead River, Jack Ketchum prend le temps de poser les bases de son intrigue et ses personnages. Les choses sérieuses commencent réellement dans la troisième et dernière partie du bouquin (le troisième jour, à 0h02) ; il en reste alors un peu plus de la moitié à lire.

J'imagine que certains amateurs de littérature horrifique se disent que à peine plus de la moitié du bouquin consacré au genre qu'ils affectionnent ça fait un peu léger, je tiens à vous rassurer : c'est plus que suffisant pour faire vivre aux personnages le pire des cauchemars. le genre de nuit que tu ne souhaiterais même pas à ton pire ennemi !

En effet Jack Ketchum ne lésine ni sur les moyens ni sur les détails les plus sordides pour régaler les amateurs de sensations fortes. Mais il ne commet pas non plus l'erreur de la surenchère gratuite, où trop de gore tue le gore et où l'effet obtenu est à l'opposé de celui recherché.

L'auteur ne se contente pas de faire couler l'hémoglobine à flots, il pousse le vice en annihilant toute forme d'espoir chez ses « victimes » ; de fait ce bouquin est aussi d'une noirceur absolue.

Paradoxalement, bien que nettement plus trash que Fils Unique ou encore Une Fille Comme Les Autres, j'ai trouvé Morte Saison moins dérangeant. Sans doute parce que, pris dans son ensemble, le roman parait nettement moins réel que les deux autres, mais aussi parce que la violence extrême qu'il déploie est moins « ordinaire » que celle décrite dans ces autres bouquins
Lien : https://amnezik666.wordpress..
Commenter  J’apprécie          60

Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Carla avait passé la journée seule et, en grande partie,à l'intérieur. Vers midi, elle avait marché jusqu'au ruisseau tout proche, cédant à l'irresistible envie de faire un pique nique au bord de l'eau. Elle avait enveloppé son sandwich dans un sac en papier, comme une écoliere, puis grimpé par_dessus les rochers, remontant le courant à la recherche de l'emplacement parfait. Sur les berges boueuses, elle avait remarqué les empreintes d'un animal -probablement celles d'un raton laveur- qui se dirigeaient jusqu'au bord de l'eau, et aussi de larges empreintes laissées par des bottes. Les bottes possédaient des semelles ondulées. Elle se demanda si elles appartenaient à l'homme qu'elle avait aperçu la veille.
Elle trouva une petite clairière où le ruisseau s'élargissait et où l'eau coulait plus lentement. Elle put se frayer un chemin jusqu'à un énorme rocher planté au centre du ruisseau. Le rocher était exposé à la lumiere brillante du soleil, alors que la clairière baignait dans l'ombre. Elle s'assit là et mangea en écoutant l'eau laver la pierre pendant que les gerris effleuraient la surface tranquille. La demi-heure qu'elle passa ainsi au calme n'en fût pas moins vivifiante. Les bois qui l'entouraient dégageaient une aura palpable, unifiant les contraires que constituaient silence et mouvements. Tous les arbres, mais aussi les poissons et les insectes, les oiseaux dont elle entendait les appels de toutes parts, l'eau elle même, lui donnaient le spectacle brillant d'une mosaïque de vie, de sons et d'activités, et pourtant l'impression dominante restait celle d'un silence tranquille et assoupi, mais un silence riche et vibrant d'énergie.
Il l'apaisa grandement. Les choses seraient tellement plus simples, et plus claires, si elle pouvait se sentir ainsi en permanence. Quel endroit merveilleux ! Elle les conduirait jusqu'içi demain. Elle était persuadée qu'ils l'aimeraient autant qu'elle.
Rentrer fût difficile. La maison lui plaisait et avait son charme, mais c'est cela qu'elle était réellement venu chercher. Ces sons et cette tranquillité sauvage, la fraîcheur et l'ombre de la forêt.
Commenter  J’apprécie          00
Dès le mois de juin, dès l’arrivée des Landers, Peters aurait parié que l’épouse se révélerait tôt ou tard une source d’ennuis. Malgré tout, elle avait tenu le coup jusqu’au jour où ils avaient prévu de repartir. Eh bien, songea-t-il, mieux vaut tard que jamais.
Un sacré numéro, c’est sûr. Le genre de femme que tous ces grands espaces mettaient naturellement mal à l’aise. Des comme elles, il avait déjà eu l’occasion d’en rencontrer plus qu’il n’en fallait. Leur place était en ville, où une femme jouissait de toutes les commodités, où elle avait largement de quoi s’occuper et plein d’autres gens à qui parler de ses problèmes.
Commenter  J’apprécie          20
Quand les choses deviennent faciles comme maintenant, cela me fait toujours l’effet d’une plaisanterie. On trouve de quoi s’occuper, bien sûr, mais ce n’est pas vraiment sérieux. Et je crois que cette année, quelque chose va se produire. Entre maintenant et le premier juin, quelque chose va m’arriver. Je vais toucher le gros lot à la loterie. Une tante riche dont je n’ai jamais entendu parler qui va mourir. Quelque chose. Et alors, avec cet argent, ma petite femme et moi, nous irons à Paris.
Commenter  J’apprécie          00
Un simple nettoyage ne suffirait pas. L’endroit était dans un triste état. Le plancher témoignait de la présence prospère de véritables colonies de souris. Merdeville. Et elle se posa la question des chauves-souris. Tous ses souvenirs en rapport avec la vie à la campagne s’accordaient sur un point : si vous aviez des souris dans votre grenier, vous aviez aussi des chauves-souris. Peut-être se mettrait-elle à leur recherche à la tombée de la nuit.
Commenter  J’apprécie          00
Vous n’aviez jamais la paix. Dans une petite ville, tout le monde était au courant des affaires des autres, et le rôle d’un policier consistait à les protéger et à les surveiller.
Commenter  J’apprécie          00

Videos de Jack Ketchum (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jack Ketchum
The Girl Next Door (2007) - Trailer
autres livres classés : cannibalesVoir plus
Les plus populaires : Polar et thriller Voir plus


Lecteurs (225) Voir plus



Quiz Voir plus

Ce film d'horreur et d'épouvante est (aussi) un roman

Jack Torrance, gardien d'un hôtel fermé l'hiver, sa femme et son fils Danny s'apprêtent à vivre de longs mois de solitude. Ce film réalisé en 1980 par Stanley Kubrick avec Jack NIcholson et Shelley Duvall est adapté d'un roman de Stephen King publié en 1977

Le silence des agneaux
Psychose
Shinning
La nuit du chasseur
Les diaboliques
Rosemary's Baby
Frankenstein
The thing
La mouche
Les Yeux sans visage

10 questions
966 lecteurs ont répondu
Thèmes : cinema , horreur , epouvanteCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..