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Citation de Partemps


Jacques Ancet
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Tous ces monologues ont en commun de reposer sur plusieurs
niveaux d’écriture qui sont l’écho des multiples genres par ailleurs
pratiqués par Bernard Noël. Le premier serait de l’ordre du dialogue
par l’interlocution qu’instaure l’usage du pronom ; le second, celui de
la narration qui offre au lecteur un sens qu’il tiendra longtemps pour
le but ou la visée de ces pages ; le troisième, celui de la fonction
imageante du poème qui vise à nous faire vivre ce qui nous est
raconté ; le dernier, celui de la « chair » ou de la présence qui, par
l’image, cherche à dire l’absence d’image, ce bord de « quelque
chose d’abrupt, de vertigineux », dit Bernard Noël, que seule la
perte de tout savoir permet d’entrevoir. Quelque chose qu’il appelle
aussi l’ « intime ». Autrement dit, théâtre, roman, essai, poème
entrent en confluence pour nous offrir un texte dont la densité tient
au tissage de ces différentes tresses verbales. C’est de là, sans doute,
que me vient cette émotion à lire Bernard. C’est là que, pour moi,
elle se manifeste au plus haut point. Dans ce noir-lumière d’une
prose à la fois obscure et lumineuse où toute son œuvre finit, me
semble-t-il, par se rassembler.

Jacques Ancet
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