tu marches
mais en
équilibre
l’espace
entre
le tronc
et le mur
brûle
les feuilles
craquent
*
en équilibre
aussi
ta vie
tu va
cilles
le
fil
cède
se tend
(rétablis
toi)
*
la
lumière
(trop brève)
on la
voit
s’éloigner
le ciel
est resté
perdu
dans la
cour
dans les
bouteilles et les
cartons
*
toujours
tu marches
il y a
ce que
tu
ne vois pas
ton pied sur
le vide
sous la langue
un mot
qui
craque
*
il y a
des
visages
mais loin
comme la
lune
parfois
en plein
jour
des
voix
tu les
entends
tu ne
les
comprends pas
*
inutile
de cher
cher
ce qui
est là
n’y est
pas
reste
l’éclat
les yeux
entre
le
fil
Sur le fil, Tarabuste, 2006