Pourquoi le pensé-non-pensé, et non pas le non-pensé ? Pourquoi cette supplémentaire difficulté labyrinthique, cet encore plus inconcevable ?
Parce que le non-pensé n’est qu’artifice. Il constitue une attitude rigide, qui ne peut être obtenue que par la contrainte et demande un effort incessant et ruineux. Parce qu’enfin, à supposer qu’on y parvienne, il en résulterait une forme de quiétisme, d’assoupissement qui couperait le méditant de la vie, qui l’arrêterait sur la Voie, laquelle est incessante marche en avant ; le cosmos lui-même n’est-il pas pur mouvement ?