Moi aussi j'ai commis l'irréparable. Je n'ai pas étreint à temps ce pauvre corps, Je n'ai pas réconforté cette âme souffrante lorsque j'en avais le pouvoir, j'ai préféré mon confort, qui était distraction du seul amour.
Toi, mon Dieu, si tu as pitié de ta créature, aime ma mère là où elle est. Dieu aime-la. Protège -la. Donne-lui ce que je ne lui ai pas donné. Et s' il te reste quelque pitié, Dieu, pour l'ingrat misérable qui écrit ces mots pleins de larmes et de fissures, pardonne-moi ma très grande pingrerie d'amour en donnant à ma mère, de ma part, où qu'elle soit, et qu'elle le sache, ce que je ne lui ai pas donné tout le temps que tu nous avais accordé l'un avec l'autre, et dont j'ai si mal usé.