Tu t’appelais Pierre, aujourd’hui la pierre t’appelle. Tu étais nommé Pierre, tu es la molasse des contreforts de la Broye, le calcaire du Mormont, le grès de la Molière, les moellons de l’Abbatiale et l’humble tuf des petites tours, des oratoires, des fortifications se défaisant entre grange et jardin à framboisiers. La pierre te nomme. Mutuelle reconnaissance. « Tu es Pierre, et sur cette pierre, je bâtirai mon église." Mais qu’est-ce que cette église sans toi ? Non, je mens. J’ai dû apprendre à la construire, à la reconstruire sans toi. Cette église, ma pauvre vie… Construction et dérision.