Pendant le voyage, l'insupportable ennui de l'autoroute où nous avons avancé sans parler, j'ai même espéré que nous mourrions là, fauchés par un camion fou. Mais la haine a repris le dessus : je ne ferai pas ce cadeau à l'assassin de mon enfant. Je refuse d'oublier qu'il vit quelque part. Je refuse d'oublier qu'il vit quelque part, je refuse que ma haine disparaisse avec le temps. Cette haine, je la garderai, je la cultiverai, elle sera ma seule raison de survivre, mon énergie. Je veux qu'il meure.