Seuls les Juifs avaient le droit de pratiquer une autre foi, mais à la condition de rester, au sein de la chrétienté, un corps étranger. Ils étaient séparés du reste comme l'huile l'est de l'eau. S'ils sortaient de leurs réserves pour se mêler activement aux Chrétiens, les autorités religieuses ne tardaient pas à intervenir. Nous voyons, par exemple, que, parmi les exigences que l’Église présente au comte de Toulouse, à côté de celle de chasser les hérétiques, il y en a une autre : priver les Juifs de leurs emplois publics.
2409 – [idées/Gallimard n° 300, p. 96]