Lutz partit à l’aube emportant ma tête dans son chapeau. A la place, tête nouvelle où flottent deux poissons d’or. Que faire de ce nom inconnu qui frappe d'une tempe à l’autre ? Atalante, je regarde au cadran l’ombre lente ramper vers nos noces ! J’attends que ta fuite t’épuise afin que ma patience te rattrape
"Je t'attendais en écoutant une émission sur l'astrophysique. On y parlait de trous noirs, d'effondrement gravitationnel, enfin de tous ces concepts, tu vois, qui nous sortent du quotidien. Je croyais t'attendre, en fait j'attendais que le téléphone sonne. Il sonna et je sus que ta route n'était pas la bonne ; elle t'avait conduite entre les monts solitaires et pluvieux d'une autre patrie. Ce pays de néant que Luis Alberg décrit avec la précision d'un arpenteur, mesurant les gouffres et la largeur des vallées vides."