— Quand tout ça sera terminé, je vais m’acheter un petit bout de terre dans les plaines. Un endroit sec, où je n’aurai rien d’autre à grimper que les marches de mon porche.
— Et les montagnes ? s’étonna Tol’chuk. Et la mine ? Je croyais que les n’ains n’aimaient que ça.
Magnam émit un bruit grossier.
— Qu’elles aillent se faire foutre ! J’en ai terminé avec les tunnels sombres et les cavernes humides. À partir de maintenant, je ne veux plus que de la prairie verdoyante, des champs à perte de vue et un panorama le plus dégagé possible !
Tol’chuk secoua la tête.
— Tu es un n’ain bizarre.
— Et tu n’es pas non plus un og’re particulièrement typique, répliqua Magnam.
Tol’chuk haussa les épaules. Durant son périple à travers les contrées d’Alaséa, s’il avait appris une chose, c’est que nul ne pouvait être jugé sur sa seule apparence. Chaque personne possédait des profondeurs cachées au premier abord.