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Citation de dreoilin


Dans la première moitié du XIXe siècle, on observait encore des coutumes analogues dans le sud de la France. C'est ainsi qu'à Carcassonne, le premier dimanche de décembre, chaque année, les jeunes gens de la rue Saint-Jean sortaient de la ville armés de bâtons, avec lesquels ils battaient les buissons, pour y dénicher des roitelets. On proclamait roi le premier qui abattait un de ces oiseaux. Puis on retournait en procession à la ville ; le roi marchait en tête, portant le roitelet sur une perche. Le soir du dernier jour de l'année, le roi et tous ceux qui avaient fait la chasse au roitelet défilaient dans la ville à la lueur de torches ; à leur tête, des tambours battaient et des fifres jouaient. Ils s'arrêtaient à la porte de chaque maison, et l'un d'eux écrivait à la craie sur la porte "vive le roi !" avec le nombre de l'année qui allait commencer. Le matin de l'Épiphanie, ce roi passait de nouveau en procession, en grande pompe, portant une couronne et un manteau blanc, un sceptre à la main. Devant lui, on portait le roitelet fixé au haut d'une perche qui était décorée d'une guirlande verte d'olivier, de chêne, et quelquefois de gui de chêne. On assistait à la grand'messe à l'église paroissiale de Saint-Vincent ; puis le roi, entouré de ses officiers et de ses gardes, rendait visite à l'évêque, au maire, aux magistrats et aux notables ; il recueillait partout de l'argent pour défrayer les dépenses du banquet royal qui avait lieu dans la soirée et se continuait par un bal.
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