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Le 3 juin 1818, comme bon nombre de voyageurs parcourant la Grèce à l’époque moderne, George Ledwell Taylor était muni d’un exemplaire de Pausanias quand il sortit à cheval du village de Lébadée. Gentleman anglais parti pour son « grand tour », architecte intéressé par les antiquités, Taylor était à la recherche de l’antique Chéronée, site de la bataille la plus marquante qui se soit déroulée sur le sol grec. Il était accompagné de trois amis anglais et d’un Grec de sa connaissance. Soudain, le cheval de Taylor trébucha sur une pierre.
La pierre de couleur blanchâtre ayant attiré leur curiosité, les cavaliers mirent pied à terre et entreprirent de la dégager en se servant de leurs cravaches, faute d’outils plus adaptés. Tandis qu’ils creusaient, l’un d’eux lisait à haute voix les notes qu’ils avaient recopiées la veille dans Pausanias. Dans ce récit de voyage antique, ils avaient relevé le passage suivant : "Lorsqu’on approche de Chéronée, se trouve une tombe des Thébains qui moururent lors de la bataille avec Philippe. Nulle inscription ne l’orne, mais elle est surmontée d’un monument qui représente un lion, le meilleur emblème pour illustrer le courage de ces hommes. Je crois que si l’inscription manque, c’est que la Fortune n’égalait pas leur courage."
(INCIPIT)
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Le touriste qui, de nos jours, visite Thiva, la ville grecque moderne qui occupe le site de l’ancienne Thèbes, risque fort de se sentir bien solitaire. Il sera peut-être le seul non-résident des lieux à descendre du train à cet arrêt ou à prendre la route montant jusqu’à la Cadmée, l’acropole thébaine, le cœur de la cité antique. Il ne trouvera ni carte touristique ni cartes postales dans les kiosques, et aucun menu multilingue dans les cafés. Quand il parcourra les rues aux noms étranges, Pélopidas, Épaminondas, il lui faudra un œil aiguisé pour découvrir un soupçon de trace du passé antique de la ville de Thèbes.

Au même moment, à Plaka, le quartier historique d’Athènes, un millier de T-shirts flottent aux murs de plus d’une centaine d’échoppes de souvenirs. On reconnaît sur eux la chouette athénienne déclinée de toutes les manières possibles, ou bien le casque à crinière du fantassin spartiate. Mais nulle image pour évoquer le souvenir de Thèbes. Athènes et Sparte, les cités ennemies de la grande guerre du Péloponnèse, surplombent notre imaginaire, comme deux colosses jumeaux. Et Thèbes qui tint pourtant tête jadis à l’une comme à l’autre est pratiquement absente de ce paysage.
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L’autorité, sous une forme ou une autre, est au cœur de toutes les œuvres de Xénophon, qui n’était pas favorable au dêmos, bien qu’ayant grandi à Athènes.
Dans n’importe quel contexte – que ce soit celui d’une armée, d’une ville, ou d’un foyer familial –, il souligne toujours la nécessité d’avoir des dirigeants solides, hommes d’une suprême rigueur morale.
De tels hommes doivent posséder de nombreuses vertus, mais par-dessus tout celle qui les gouverne toutes, que Xénophon a appelée enkrateia, « la maîtrise de soi, la modération ». Elle constituait la force unique des Spartiates, tels que Xénophon les comprenait, et c’est pourquoi il voyait en eux les dirigeants naturels de la Grèce.
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Dans les Mémorables, il (Xénophon) cite ainsi Socrate recommandant l’enkrateia qu’il voit comme la « pierre d’assise de la vertu » sans laquelle rien de bon ne peut être accompli. Pour illustrer son propos, le Socrate de Xénophon a recours au choix d’Héraclès, une fable moralisatrice. Héraclès, raconte-t-il, parvint un jour à un carrefour et ne savait quel chemin prendre. Une femme richement vêtue et très maquillée le pressa d’emprunter la route la plus facile, où il trouverait mets exquis, lits confortables et plaisirs charnels. Une autre femme, plus ordinaire et peu séduisante, lui présenta alors l’autre chemin, pierreux et raide, empreint de difficulté. Cette seconde femme portait le nom d’Aretê, « Vertu », tandis que la première s’appelait Eudaimonia, « Prospérité », ou Kakia, « Vice ». Sans surprise, Héraclès choisit le chemin le plus ardu.
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Quarante années durant, assure Plutarque, le Bataillon sacré de Thèbes resta invaincu, jusqu'à ce qu'il se trouve confronté en 338 avant J.-C. à un ennemi implacable : Alexandre le Grand. Ces quatre décennies sont au cœur de ce livre. Pour la Grèce continentale, ce furent des années de crise et de déclin. Le pouvoir hégémonique passait sans cesse d'Athènes à Sparte ou à Thèbes, et les turbulences profitaient à des seigneurs de guerre et à des dictateurs de cités plus petites dont certains gagnèrent une puissance énorme en recrutant des troupes mercenaires.
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