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Citation de isachon42


LETTRE A CEUX QUI NE FONT PAS CONFIANCE
"Vous les parentes, qui avez peur !...... Qui regardez, impuissants, monter la violence, et, derrière les portes fermées de la crainte et de la tendresse retenez vos enfants et leur dites "attendez", au lieu de leur crier "Allez" !
"Vous qui redoutez notre échec et voudriez choisir nos directions ; qui tremblez à l'avance des luttes que nous aurons à livrer et saignez des blessures dont nous souffrirons."
"Vous qui, pour parler de votre jeunesse, employez des mots étrangers à la notre et réduisez le monde à la crainte que vous en avez."
"Vous qui nous avez lu de si fantastiques histoires d'aventures et d'espérance et répondez "sécurité, sagesse, prudence" à notre fringale de vivre."
"Vous les parents qui ne faites pas confiance à notre jeunesse"
"Vous, les adultes à qui notre jeunesse fait peur ! Vous qui ne savez plus respirer, entendre, aimer. Vous qui amassez et ne savez pour quoi, courrez et ne savez vers quoi. Vous qui nous montrez le passé au lieu de nous ouvrir l'avenir."
"Vous, les modèles dont l'enfant s'efforce d'imiter les gestes ; dont il a appris par coeur les exploits fantastiques, qui avez conquis l'univers, fait reculer la mort, et su parfois choisir celle-ci plutôt que de trahir ce à quoi vous croyiez ; vous qui préférez aujourd'hui sécurité à liberté, ignorance à risque, silence à échange".
"Vous qui blindez vos portes, piégez vos jardins, et vous prépare à l'apocalypse."
"Vous, les adultes, qui avez perdu confiance en l'avenir, et en qui nous perdons confiance."
"Toi, l'écrivain, à qui les mots font peur : ceux qu'on vit et qu'on pleure, les mots-chanson repris par tous, le mot "bonheur", le mot "amour". Toi qui prétends parler des êtres et méprises ce qui emplit leur coeur".
"Toi qui te ris des mots-tambour, des mots-drapeau, pureté, constance ou idéal, et nous offres en échange des mots savants sans espoir ni musique, que tu t'ingénies à changer quand nous les répétons."
"Toi qui te gardes des passions, interromps ton élan et prétends ainsi survoler la souffrance".
"Toi, jadis baladin ou poète, chantant démons et merveilles, acceptant de risquer ta vie pour faire éclater au visage de tous beauté et vérité."
"Toi, le jongleur de mots, témoin aux yeux bandés, éloigné de la source."
"Toi qui peut tant, et ne veux rien."
"Toi l'écrivain qui refuses ta confiance à la vie."
"Vous tous !"
"Puisque la lutte est inévitable, la violence à nos portes et celles-ci destinées à être forcées, laissez-nous préparer nos armes : de l'attente et de la peur ne peuvent naître que la fuite ou la paralysie. La lutte nous stimulera ; les coupes nous feront progresser."
"Acceptez que nous choisissions notre avenir ; que dans un monde qui ne sait plus vers quoi il va et craint sa destruction, nos buts soient différents des vôtres. Et si ce qui pour vous s'appelle "réussir" était "rater" entre quatre murs à toute épreuve, à épreuve de souffrance, de plaisir, de poésie et de folie, de nous endormir pour nous réveiller vaincus sans avoir lutté. Ce serait, par peur du risque, de ne rien risquer et nous laisser aller au fil d'une eau sans vie ou bientôt nous ne distinguerions plus le reflet de notre visage, où ne passeraient plus le rêve, ni l'espoir, ni la nécessaire utopie."
"Laissez-nous trouver nos bonheurs, et si, à la grande-route que vous voudriez nous tracer, nous préférons les chemins hasardeux, pleins d'embûches mais aussi de soleil : ce sont sans doute ceux de demain."
"Relisez les livres que vous aimiez enfants. Il vous parlaient de vous, emplissaient vos poitrines d'univers possibles. Les histoires qu'ils racontaient vous faisaient accepter de jouer la partie de la vie, parce que, derrière le visage qui pleure, il y a le visage qui rit et tout ce qui fleurit superbement avant de disparaître pour ressurgir plus loin, fort du vertige de l'éternité."
Parlez-nous de ce qui ne finira pas : de Dieu, si vous pouvez, de la beauté, du don de soi, de l'amour, de ce que l'on éprouve lorsqu'on a progressé ne serait-ce que d'un pas, ne fût-ce que dans l'obscurité."
"Dîtes à ma naïveté "tu peux""
"Dîtes à ma faiblesse "vas-y" et à notre jeunesse que la lutte n'est pas perdue et la paix toujours à reconquérir. Donnez-nous des raisons d'espérer, de nous réjouir et d'aimer. Redevenez exemples. Permettez-nous de devenir à notre tour modèles et adultes en nous ouvrant l'espoir."
"Et toi, confiance, mot marée qui balaie les doutes et la peur, j'ai la tête levée
j'ai les yeux ouverts, je cherche autour de moi, prête à te recevoir."
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