Le cimetière est adossé au flanc d'une colline, à l'extérieur de Gandesa, et Melchor entend seulement le gargouillis des oiseaux et, de temps en temps, le moteur lointain d'une voiture qui serpente en direction de Vilalba dels Arcs et de la montagne de la Fatarella, dont la crête se découpe sur sa gauche, contre le ciel impeccablement bleu, hérissée d'éoliennes blanches qui tournent avec morosité dans la chaleur immobile de cette matinée de juillet.