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Citation de BVIALLET


Il s'agit de deux voleurs qui avaient pillé une noyeraie. Ils y avaient besogné un soir et toute la nuit suivante, et avaient rempli trois boges, trois sacs, un petit, un moyen et un grand. Restait à faire le partage. Pour être tranquilles, ils s'installent dans le cimetière. Ils laissent à l'extérieur deux de leurs boges cachées sous des branches et commencent, à l'intérieur à former deux tas avec le contenu de la troisième. (…) « Une pour moi, une pour toi. Une pour moi, une pour toi. »
Chaque noix tirée de la boge tombe sur un tas en faisant cloc. Or à ce moment s'approche le sacristain-fossoyeur qui s'en vient voir si tout va bien chez ses clients. Quand il arrive au mur d'enceinte, il entend ces paroles, et les cloc... cloc..., se sauve et va réveiller le curé son maître : « Monsieur le Curé ! Venez vite ! Les diables sont entrés dans le cimetière !
_Que me chantes-tu là ?
_ La vérité ! La pure vérité ! Je les ai entendus qui se partageaient les âmes des pauvres défunts en même temps que leurs ossements, et disaient : Une pour moi, une pour toi. Une pour moi, une pour toi. »
Le curé se munit de son aspersoir pour exorciser. Ils s'approchent de l'enceinte, écoutent : « Une pour toi, une pour moi... Cloc... Cloc... »
Puis les deux voleurs, arrivés au fond de la boge, s'écrient : « Voilà une bonne chose de faite. Mais il y en a encore deux et des grosses, derrière le mur, qui nous attendent, pour qu'on se les partage. »
A ces paroles, le curé et le sacristain les prennent pour eux et s'enfuient, épouvantés.
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