Nationalité : France
Né(e) à : Havre , le
03/04/1746
Mort(e) à : Amiens , le
01/02/1805
Biographie :
Philosophe, poète, curé et écrivain français.
Il fit des études distinguées, d’abord au collège de Caen et ensuite à Paris, au collège de Louis-le-Grand. Son talant pour l’éloquence et les lettres apparut, en 1772, lors d’un discours où il remporta le prix d'éloquence à l’Académie de Besançon, qui avait mis cette question au concours : "Quelle a été l’influence de la philosophie sur le XVIIIe siècle", le fit connaître avantageusement.
Il quitta alors la carrière ecclésiastique afin de se consacrer à la littérature, mais l’irruption de la Révolution, pour laquelle il prit fait et cause, le vit s’intégrer au clergé constitutionnel.
Après la constitution civile du clergé, une organisation nouvelle parut offrir à Grainville les moyens de reprendre utilement son ministère : il vint, à la sollicitation de l’évêque d’Amiens lorsque la déchristianisation prit son essor commencèrent à éclater. Il fut victime des campagnes anticléricales menées sous la Terreur, au cours desquelles il aurait été emprisonné et forcé de se marier.
Ses opinions religieuses devinrent, pour des esprits prévenus, un prétexte et un titre contre lui. Poursuivi, maltraité, privé de sa liberté, de sa pension, il se vit réduit à s’occuper de l’éducation des enfants.
C’est durant les courts intervalles et au milieu même de ces traverses, qu’il composa "Le Dernier Homme" (publié à titre posthume en 1805), exemple précoce de littérature de science-fiction-fantastique. Ce fut Bernardin de Saint-Pierre (auteur de "Paul et Virginie"), dont le frère était marié à une sœur de Grainville, qui, frappé des situations qu’offre son roman, engagea le libraire Déterville à le mettre au jour.
Trop fier pour s’abaisser à réclamer l’appui de ce nouveau gouvernement, Grainville n’avait pas d’emploi à en attendre. Il termina sa vie dans la pauvreté. Il est très vraisemblable que ce ne fut pas volontairement, mais dans un de ses accès, que par le vent le plus impétueux et le froid le plus vif, qu’il alla se précipiter, à deux heures du matin, dans le canal de la Somme, qui baignait sa maison.
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