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Citation de breizhbutter


Le phénomène de masse, tel qu’on l’identifie en sociologie, était déjà un phénomène fractal, un phénomène virtuel, un phénomène viral. Toutes ces dimensions, qui ont eu leur phase historique d’émergence, se retrouvent dans la physique des masses. N’y aurait-il plus donc qu’un individu fractal, c’est-à-dire non pas divisé – ce qui lui assurait encore une intégrité, même problématique –, mais disséminé, multiplié à l’infini ? Culturellement, l’individu est déjà cloné, il n’a pas besoin de l’être génétiquement, biologiquement. Peut-être le sera-t-il, mais de toute façon il l’est déjà mentalement et culturellement : cette évolution est tout à fait perceptible.
Face à ces formes chaotiques et catastrophiques, et à leur processus d’exponentialité, on constate que le macrocosme humain, qu’on pensait universaliser grâce à une maîtrise du monde par la rationalité, est devenu une bulle à l’intérieur d’un microcosme complètement incontrôlable, qui est d’ordre microphysique, aléatoire. La règle est désormais le moléculaire, l’aléatoire. Quant au réel, au sens, à la vérité, ils sont l’exception – c’est-à-dire un mystère. Comment cet effet de vérité, cet effet de réel peuvent-ils avoir quelque part, dans une infime localisation de l’univers, pris naissance et duré si peu que ce soit – même s’ils sont en voie de disparition ?

(page 53, L'aléatoire)
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