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Citation de AuroraeLibri


Mais Athénaïs gardait la tête froide. Tous les soirs, au coucher de la reine, elle plaisantait sur la nuée des freluquets pâmés qui lui jetaient le mouchoir, répétant sans discrétion ce que chacun lui avait murmuré l'oreille, Cherchait-elle, par coquetterie, à attiser la flamme royale ? Peut-être. En tout cas, Louis XIV la considéra d'abord avec un certain agacement. (...) Le monarque de vingt-huit ans était alors tellement amoureux de Mlle de La Vallière que les charmes pourtant plus éclatants de Mme de Montespan le laissaient. insensible. Frêle blonde aux tendres yeux bleus, de quatre ans plus jeune que la fille des Mortemart, Louise de La Baume Le Blanc, demoiselle de La Vallière, était la candeur, la douceur même. Le roi s'affichait avec elle sans presque aucune retenue, surtout depuis là mort de sa mère, Anne d'Autriche, tenant pour quantité négligeable la reine, malheureuse et résignée, qui cherchait à sublimer sa souffrance dans la dévotion. La modeste et timide Louise éprouvait, pour sa part, une gêne à vivre ainsi. Elle ne se sentait pas prête pour ce rôle de représentation que le roi voulait lui faire jouer. Elle aurait tant préfèrer cacher son bonheur au cœur d'une retraite secrète ! Car elle aimait son amant pour lui-même, non parce qu'il était roi, et cet amour vrai étouffait en elle le remords chrétien qui devait plus tard la conduire au Carmel.

Chapitre II
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