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Citations de Jean-Christian Petitfils (417)


Jean-Christian Petitfils
Le mot baroque vient du mot portugais barroco, employé pour désigner des "perles qui ne sont pas parfaitement rondes" (Furetière). Au figuré, il désigne tout ce qui est "irrégulier, bizarre, inégal" (Dictionnaire de l'Académie de 1740). De là la prédilection du baroque pour le mouvement, pour la courbe et la dissymétrie, au détriment de la ligne droite. En art, le mot ne peut être séparé du contexte historique de la Contre-Réforme.

("Louis XIII", note de bas de page)
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L'écrasante victoire du cardinal-infant espagnol Ferdinand et du jeune roi de Bohème et de Hongrie sur les Suédois à Nördlingen en septembre 1634, renversait la donne. La puissance coalisée des Habsbourg d'Autriche et d'Espagne représentait une menace directe pour la France qui allait devoir monter en première ligne.
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[ PLAN POUR RENVERSER LOUIS ET LE CARDINAL ]

Le plan de Marie de Médicis et de son fils Gaston, arrêté de concert avec les autorités bruxelloises [ l'infante d'Espagne ], était ambitieux. Il consistait à lever 4000 à 5000 cavaliers à Trèves. A leur tête, Gaston entrerait en France au mois d'août 1632, traverserait à vive allure la Bourgogne, entraînant dans son sillage tous les gentilhommes mécontents, obliquerait vers le Languedoc et gagnerait la frontière des Pyrénées, où il recevrait de nouveaux renforts. Parallèlement, Charles IV de Lorraine attaquerait en Champagne tandis que ses Etats seraient protégés par l'armée de Gonzalvo de Cordoba, venue du Palatinat. Enfin, le marquis de Valançay livrerait le port de Calais, dont il était gouverneur, à une flotte espagnole qui irait croiser ensuite le long des côtes atlantiques. Dans ce dispositif, le personnage clef était le duc de Montmorency, maître incontesté du Languedoc. C'est en définitive sur lui que reposait le succès ou l'échec de l'entreprise.

NDL :
-- Et alors ? Et alors ?
-- le fils de Marie n'a pas pu réaliser son plan, car "Gaston ya l'téléphon qui son, et ya person qui y répond !
-- Non, sérieux, je vous dirai... Sans doute que Richelieu, qui a placé des espions partout, a fait échouer le projet. Heureusement, car avec Gaston comme roi, c'est comme Charles VI ou Charles VII ...
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La froideur naturelle de Richelieu n'était pas sécheresse de cœur. Quand il le voulait, il savait mettre à l'aise ses interlocuteurs. Contrairement au roi, très complexé à ce sujet, il avait un exceptionnel talent d'orateur, une remarquable puissance de séduction. Il souriait, se montrait aimable, affable, tout en fuyant la familiarité.
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Pour être, il faut paraître, pour paraître, il faut avoir et pour avoir, il faut plaire ! C'est ainsi que le courtisan s'attache à son roi comme l'esclave à son maître. Sans lui son statut s'effondre.
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Ces gens de robe formaient-ils donc une nouvelle noblesse ? "Noblesse de robe" : l'expression apparaît, semble-t-il, pour la première fois dans les Recherches de la France (1560-1569) d’Étienne Pasquier. Malgré la lutte acharnée qu'ils menaient pour se faire reconnaître leurs propres privilèges, ils étaient encore considérés comme membres du tiers états aux états généraux de 1614. Ils ne supportaient plus le carcan médiéval de la division tripartite et multipliaient les stratégies familiales pour sortir de leurs statuts et s'agréger définitivement au second ordre... Cela n'empêchait pas les différences sociales de demeurer fortes et l'aristocratie authentique de toiser cette "noblesse de paille".
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La chasse était alors la préoccupation de prédilection de Louis XIII, chasse au renard, au sanglier, aux oiseaux... Il avait l'habitude de se rendre non loin de Saint-Germain, en la terre seigneuriale de Versailles. Sur une butte, au milieu d'un paysage doucement vallonné, de landes et de pâturages, coupés d'étangs et d'eaux stagnantes, s'élevait un moulin et un vieux manoir abandonné. C'est en ce lieu que, durant l'été de 1623, pour éviter d'avoir à retourner le soir au Louvre ou à Saint-Germain, il décida la construction d'un petit pavillon sans prétention, qui lui servirait de rendez-vous de chasse... Tels furent les débuts, forts modestes, du prodigieux chef-d’œuvre de l'art classique, qu'édifiera tout autour son fils et successeur.
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Henri IV était ainsi : un immense roi, l'un des meilleurs sans doute que la France ait connus, mais coureur impénitent, voluptueux inapaisable, paillard débridé aux mœurs orientales, d'une incurable, d'une pitoyable naïveté le jetant, lui par ailleurs si fin, si mesuré, si habile, dans des situations inextricables.
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Quelques auteurs ont attribué la grossesse de la reine à Mazarin, en raison de la passion amoureuse qui les unira sous la Fronde. Les dates ne coïncident pourtant pas. En 1636, le futur cardinal occupait les fonctions de vice-légat du pape en Avignon. Rappelé à Rome en octobre de cette année-là, il y resta jusqu'en 1640, ne revenant à Paris que le 4 janvier. Le dauphin avait alors seize mois. Le monsignore était assurément très doué, mais il est difficile de croire qu'il ait pu procréer à distance !
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Mazarin avait un besoin impérieux de Nicolas pour deux raisons. D'abord parce que c'était l'un des rares hommes capables de lever des fonds auprès des gens d'affaires ; ensuite parce que la magistrature d'influence qu'il exerçait au sein du Parlement lui était essentielle. Il fallait panser les plaies de la Fronde dans ce grand corps traumatisé, qui n'avait pas pleinement admis la victoire du cardinal.
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[ AFFAIRE DES POSSEDEES DE LOUDUN ]

En juillet 1634, la commission spéciale, présidée par Laubardemont, se réunit, examina les 4000 pages de l'instruction.
Le 18 août, le père Grandier fut condamné à mort.
Malgré la question ordinaire et extraordinaire, il n'avoua rien [ sur les envoûtements ], sinon ses débordements sensuels connus de tous. Le même jour, place du marché, il monta sur le bûcher devant six mille personnes de la ville et des environs.

Mais les diables reprirent leurs attaques, particulièrement contre la prieure Jeanne des Anges....
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Dès 1633, le célèbre d'Artagnan fit partie de cette compagnie de mousquetaires du roi, montée à cheval, qui servait d'école de formation pour la noblesse. Il en devint le capitaine-lieutenant en 1667.
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[ Marie de Médicis écrit à son fils Louis XIII ] :

Je me suis résolue à vous rendre l'entière obéissance que vous demandez de moi et de me retirer à Moulins en attendant que Dieu, protecteur de mon innocence, vous ait touché le cœur et fait reconnaître le tort que la séparation d'avec vous me fait, non seulement dans votre royaume, mais aussi par toute la Chrétienté.


NDL : Quelle hypocrite ! sa parole n'est que du vent ( 1 ), tout comme celle de son fils cadet Gaston qui veut être roi à la place du roi.
Louis XIII a bien du mal à diriger le pays avec des pourvoyeurs de cabales comme eux !

( 1 ) elle veut garder son pouvoir de régente et chasser Richelieu.
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De sa solide éducation chrétienne, le roi n'avait conservé qu'un vernis de pratiques sans racine, une religion de pure forme dénuée de convictions profondes, enlisée dans la routine. Certes, il faisait les actes de dévotion prescrits par ses confesseurs, récitait son chapelet, même lorsqu'il était en campagne. Mais le cœur n'y était pas. Pour tout dire, le Roi Très-Chrétien vivait comme un païen, sans voir la nécessité de rompre avec l'univers tourmenté de ses passions.
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Le mot "absolutisme", forgé en 1797 par Chateaubriand, a pris de nos jours une connotation ambiguë : gardons-nous de le confondre avec la tyrannie ou la dictature. Par absolutisme, il faut entendre la volonté du pouvoir royal de lutter contre les tendances centrifuges des différents corps, de concentrer toutes les parcelles de la souveraineté que la féodalité avait éparpillées aux mains des grands barons et de façon plus générale de faire prévaloir la force modernisatrice de l’État.
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Puisque les Espagnols veulent la guerre, avait juré Louis XIII avec énergie, ils l'auront, et jusqu'à la gueule !
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La guerre de Hollande fut certainement l'une des erreurs les plus graves du règne. Ses causes sont si incompréhensibles à première vue que les historiens, désorientés, ont exprimé des opinions divergentes. Pourquoi en effet Louis XIV, dont l'objectif essentiel était de capter une partie de l'héritage espagnol, s'est-il lancé dans une folle entreprise contre ce petit pays qui, autrefois, s'était soulevé - et avec quelle ardeur! - contre la domination de Philippe II et qui, naguère, avait tenu en respect la puissance anglaise, en pleine expansion ?
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A l'imitation des Hollandais, Colbert s'attacha à créer de nouveaux canaux: sa plus belle réussite fut le canal des deux mers, dû à l'un de ses protégés, l'ingénieur Pierre Paul Riquet. Cette entreprise pharaonique, unissant la Méditerranée et l'Océan par la Garonne, permit, à partir de 1681, à des flottilles marchandes de bonne taille d'éviter le détour par le détroit de Gibraltar. Elle coûta 20 millions de livres, employa jusquà 12000 travailleurs et donna l'occasion au vieux Corneille de magnifier, une fois de plus, la gloire du souverain : "France, ton Grand Roi parle et les rochers se fendent..."
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Parmi les acteurs collectifs de la Fronde on aurait garde d'oublier le petit peuple de Paris, artisans, ouvriers, colporteurs, cochers, crocheteurs, portefaix, marchands ambulants, qui seront de tous les attroupements, de toutes les "émotions". Cette "populace", comme l'appellent les contemporains, n'obéit à aucune idéologie cohérente, n'a aucune suite dans les idées. Un jour, elle applaudit les robes rouges du Parlement défilant dans la rue, un autre, elle les couvre d'injures. Elle allume des feux de joie à l'arrestation de Condé mais les rallume à sa libération. Cette foule versatile, hésitante, ballottée entre les démagogues et les agents provocateurs, s'emballe vite pour un meneur sans s'apercevoir qu'elle sert de piétaille et de chair à canons à des coteries qui se moquent de son sort... Armé, ameuté, mais oublié par les trêves et les accords conclus entre adversaires, le peuple fut la grande victime de la guerre civile.
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L'influence de sa mère fut, en revanche, considérable et durable. Anne avait pour ce fils adoré une vraie et profonde tendresse. Le dauphin ne fut jamais privé de caresses. Dans sa prime jeunesse la reine s'occupa beaucoup de lui ; elle le promenait en voiture dans le parc de Saint-Germain, jouait avec lui. Quand, en novembre 1647, il fut gravement atteint de la petite vérole, au point que l'on crut qu'il y laisserait la vie, elle fut bouleversée. En retour, Louis éprouva de sincères sentiments d'affection. Ils vécurent longtemps en étroite communion, particulièrement dans les premières années.
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