Jean-Claude Barbier (II)

Comment voulez-vous que j'arrive au bout de ma PAL un jour si aussitôt que j'en ai achevé deux, un auteur passe dans la médiathèque dans laquelle je travaille (cet après-midi-même) pour m'offrir personnellement son dernier ouvrage et qu'en plus, je suis en attente de deux ouvrages de la part de babelio (ayant été sélectionnée lors de Masse Critique privilégiées), j'vous jure, quelle vie de...Rêve !



Tant pis j'abandonne mes bonnes résolutions et après cette critique-là, je me concentre à nouveau sur le présent. Mes livres en attente ne sont plus à quelques millimètres de poussière près après tout.



Cet ouvrage m'avait été offert il y a quelques années déjà par l'auteur et je remettais toujours à plus tard le fait de le lire, considérant que je n'arriverai jamais à me concentrer sur une telle lecture où la moitié du texte doit être imprimé en caractère 8 ou 9 (oui oui, je vous promets) et pourtant une fois lancée, je n'ai plus pu m'arrêter. Un pèlerinage que je rêverais de faire mais, moi qui déteste la marche à pieds, que je ne ferais probablement jamais donc je me contente de la vivre au travers d'écrits de celles et ceux qui l'ont fait : celui qui nous mène à Saint-Jacques-de-Compostelle ! Si l'auteur a entrepris ce voyage, c'est en tant qu'athée qu'il l'a fait (il le précise bien), dans le but d'une reconnexion avec la nature, avec le monde et avec la chaleur humaine ! Ouvrage composé de nombreuses photographies et de simili haïkus (je précise bien simili car comme il le dit lui-même, si ces derniers se représentent sous cette forme, ils n'en respectent pas toujours la forme, donc nous parlerons plutôt de vers libres). Puis, les traditionnelles explications sur cette incroyable aventure (descriptions de monuments, accueil de la part de la population, rencontre avec d'autres compagnons de route ou simples ressentis), cet ouvrage est bien plus qu'un simple récit, c'est un "voyage vers un autre-monde" que Jean-Claude Barbier nous propose ici. Cependant si l'adrénaline se fait sentir tout au long de ces pages, plus dure sera la chute ! (je ne vous en dit pas plus à ce sujet pour vous laisser peut-être le choix ou non de vous embarquer avec lui dans ce pèlerinage qui a traversé les siècles et qui continue toujours à ameuter les foules !



Un ouvrage passionnant, riche en émotions et en explications (historiques ou religieuses - oblige -) et surtout avec des photographies à couper le souffle !

Voilà une bien belle légende que nous donne à découvrir ici Jean-Claude Barbier, richement illustrée plus plus est et s'appuyant sur des faits historiques, ceux de la Provence, sa région tout comme la mienne d'ailleurs. Le lecteur y découvre les personnages historiques du baron d'Oise, Guillaume, placé sous la bienveillance de la reine Jeanne (personnalité chère aux provençaux dont j'ai récemment découvert l'histoire grâce aux écrits du poète Frédéric Mistral) mais aussi du seigneur tyrannique du pays de To-Hard (aujourd'hui Thoard), Adalard. Alors que le premier n'est que bienfaisance et bon vivant, le second n'est qu'en quête de puissance et n'a pas de remords à dépouiller ses paysans. Aussi, rêve-t-il d'grandir son domaine et c'est vers la vallée de l'Oise, qui est muni d'une grande tour (cadeau de la Reine Jeanne) qu'il va porter son dessein. Pour cela, qu'une seule solution : enlever et faire disparaître ce bon Guillaume. Cependant, ce à quoi il ne s'attendait certainement pas, ce fut la rébellion des paysans de la vallée de l'Oise, et qui plus est rébellion extraordinaire et qui doit être soulignée puisque celle-ci, sous la commande des sœurs de cette vallée, se déroula sans effusion de sang et dans le silence le plus absolu. Que faire alors, comment réagir devant ces paysans et ces bonnes sœurs simplement assis là et qui, à part prier, restent inactifs. Le plus simple aurait été de déclarer une guerre mais à quoi cela aurait-il servi ? A rien et cela Adalard le sait que trop bien. Et si la faute reposait en lui ? Il n'a pas toujours été correct au cours de sa vie, et alors qu'il commence à se faire vieux, cela le ronge de l'intérieur...On a trop tendance à faire reposer la faute sur les autres, comme cela le fut lors du massacre des Juifs de Courbons, épisode qui nous est également narré ici, histoire de trouver un coupable, un bouc-émissaire à tous les maux qui affligent la Terre, alors qu'il n'y étaient pour rien. Et s'il en était de même pour lui ? S'il était en réalité la cause de ce qui met ces paysans en colère, à juste titre, bien qu'ils n'en disent rien ?



Un ouvrage magnifique, que je ne peux que vous recommander si vous avez la chance de mettre la main dessus comme ce fut le cas pour moi. Qu'en est-t-il de la légende qui en découla par rapport au Baron d'Oise ? Était-il un saint ? A cela, je ne répondrai pas histoire de faire planer un peu le mystère et vous inciter à découvrir ce magnifique ouvrage par vous-mêmes !