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Citations de Jean-Claude Goiri (13)


Jean-Claude Goiri
pourfendeur de silence
enfant du bruit
néophage averti
tout en peau
tout en rétine
ton porte-voix en écharpe
dans la charogne de tes mots
tu respires l'autre comme personne
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« La solitude, c’est la conscience de l’autre »
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-...apprend-moi à tomber Vicente…
-Le principe est simple Esteban, mais il faut pratiquer longtemps… retiens ceci et pratique, pratique, quand tu auras mon âge, tu tomberas encore mieux que moi… retiens ceci : tout est dans le regard… quand tu sens que tu vas tomber, jette un œil au sol et retiens bien tout ce que tu vois... puis, dès que tu chutes, relance ton regard vers le haut, tout devant toi… pendant ta chute, n’oublie pas le souvenir du sol, mais regarde vers le haut… c’est ça, le secret… regarde un chat tomber : la seule chose qui ne bouge pas quand il tombe, c’est la tête… parce qu’il a la mémoire du sol, toute sa vie il le caresse, il le renifle, il s’y couche, il s’y frotte… tu comprends, il a la mémoire du sol ! »

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Je ne m’étais jamais senti seul avant de le rencontrer. Mais, depuis son départ, je me sens différent, je me sens un autre. Ce qui est troublant, c’est que je ne sais pas s’il s’agit d’une autre présence ou d’une absence nouvelle.
Depuis ce jour, j’ai envie de dessiner autre chose que des lignes et des ronds.
Je décore mes topographies avec des bémols.
Finalement, la solitude, c’est la conscience de l’autre.
Et l’avenir, c’est le désir de l’autre.

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http://www.qazaq.fr/pages/corps-suspendus/
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Moi, il n’y a qu’un seul endroit et dans une seule position que je mets mes pieds à nu : allongé, à la plage. Mais j’ai quand même des chaussures. Des chaussures étudiées pour ne pas marcher sur le sable. Je les porte toujours dans une main, avec mes chaussures de mer aux pieds. Ces dernières sont en caoutchouc transparent, très souple, très beau. Je peux entrer et sortir de la mer sans problème. Je ne m’enfonce jamais dans le sable et les crabes peuvent toujours courir de travers je ne les sens pas. Je ne les enlève qu’une fois mon corps bien allongé, puis je mets mes chaussures conçues pour ne pas marcher et pour cacher mes orteils.
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Pour connaitre une personne, certains utilisent ces évaluations dans l’ordre : d’abord le physique, puis le caractère, et enfin la culture. D’autres évaluent dans le désordre, ou en oubliant un critère. Quoi qu’il en soit, personne n’échappe à ce regard. Moi, c’est sur le caractère que ça bloque. Je veux dire que les autres bloquent sur mon caractère, car personnellement, je n’ai rien contre les caractères. Ça écoule les ruines, un caractère. Il fait ce qu’il peut pour se débarrasser de ce qu’il peut.
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Il faut connaître la souplesse de ces êtres pour comprendre comment ils marchent. Ils sont toujours debout à clamer leur liberté. Il faut voir les contorsions qu’ils font pour se libérer de leur corps. Ils ont tout un peuple dans leurs corps que d’autres essaient de leur arracher. Mais ils sont les racines du ciel et personne ne peut les arracher par les pieds. À chaque fois qu’ils se croisent, ils se disent bonjour. Il y a tellement d’êtres en eux qu’il faut bien donner la parole à chacun.
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Évidemment, la démarche, chez soi, quand on sait que tout le monde nous voit, s’accompagne d’une tenue irréprochable. Il faut toujours être tiré à quatre épingles et rasé de frais. On ne sait jamais, si l’on vient à plaire à quelqu’un. Moi, c’est : Pantalon et cravate verts, chemise orange et veste noire. Je me défoule sur les dessous : je mets vraiment n’importe quoi. Une voisine a l’air d’apprécier. Je vois son ombre derrière ses rideaux. Elle passe son temps à m’observer. Je sers au moins à quelque chose.
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Et dans la rue féroce aux mille coins
(dans laquelle un oiseau s’est perdu
surtout les ailes d’ailleurs
Surtout les ailes)
Aux mille coins aux mille camps
La vengeance se porte comme un vieux costume blanchi par des chants venus d’un autre âge
La haine ronge, disait le vieil homme, la haine ronge tout de celui qui la porte
(surtout les ailes d’ailleurs
Surtout les ailes) disait-il

Et sous ce ciel vorace, l’automne étant, l’arbre nu au fond du jardin attend que l’Homme y pose quelque chose, un regard disait-il, un regard
Car plus rien d’autre ne s’y posera avant bien longtemps
(surtout les oiseaux d’ailleurs
Surtout les oiseaux)
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Soulever la brume de l’aube avant que l’oiseau ne la perce
À même le sol, les doigts
Ramassent les dernières poussières que la nuit a crachées
Et de son ventre repu de rêves aux oreilles assoiffées, le sol,
A même les doigts, pianote un chant pour le premier bec à sourire
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Tous les soirs, je maudis le fait d'avoir toujours quelque chose à maudire.
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fendre l'air comme du bois
à l'arrache
tous les jours
le mettre au creux de sa main
frotter, réchauffer

s'en tenir au climat, aux chaussures trouées
à la disparition des bancs
aux aléas de la bile

tenir sa garde
dans un coin de rue
voir les pieds qui s'envolent
et les mains qui restent
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