Un énorme rat mort tombe à ses pieds. (...)
Tout le monde regarde Adélaïde. Des rires fusent. La malheureuse est debout, point de mire d'une malveillance insupportable. Les larmes lui viennent à gros sanglots, de rage plus que de peur une fois la surprise passée.
- Face de rat ! lance une voix contrefaite.
Les rires reprennent dans un brouhaha. La maîtresse tente de les arrêter. Des cris d'animaux s'y mêlent, qui meurtrissent Adélaïde et l'offensent. (...) Elle pleure, vaincue, et les rires redoublent.
- Adélaïdeuse ! insiste la voix en chantonnant.
Alors la persécutée se laisse emporter par la révolte. Elle court à la porte, quitte la salle, traverse le vestibule, traverse le préau et la cour, traverse la place. Elle court jusqu'au bout du village. (p.94-95)