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4.42/5 (sur 6 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Nîmes , 1962
Biographie :

Jean-Daniel Causse est professeur à l'université Paul-Valéry-Montpellier-III où il dirige le département de psychanalyse. Il enseigne également l'éthique à l'Institut protestant de théologie de Montpellier.



Source : http://www.editionsducerf.fr
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Citations et extraits (10) Ajouter une citation
[…] dans son mouvement inaugural, le christianisme a situé la vérité en un point hors-sens ou, comme Lacan le dit à un autre propos, « ab-sens ». La théorie de la vérité est une théorie de l’ « ab-sens » là où au contraire la religion, dans sa structure fondamentale, associe toujours, peu ou prou, la vérité et le sens. Un sujet tire toujours sa puissance d’être de ce qui, excédant le sens, ouvre à des possibilités nouvelles et insoupçonnées.
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Le motif paulinien de la kénose sert à exprimer que le Dieu chrétien, en s’incarnant, a créé en lui du vide, qu’il s’est vidé de lui-même.
La thèse de Paul a une résonance anthropologique forte : il n’y a pas d’incarnation, donc de corps, sans kénose, sans « évidement » de soi, et donc sans la perte de ce qui ferait totalité. L’incarnation est un renoncement au « tout » et, d’une certaine manière, elle est mise en cause de l’Un. C’est pourquoi la pensée trinitaire est tributaire de la doctrine de l’incarnation, avec ce montage spéculatif complexe qui consistera à définir l’Un sous la figure du Trois. La kénose paulinienne conduit donc à penser qu’un Dieu ne prend corps, n’entre dans le langage, qu’à la condition de n’être pas tout.
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Lacan doute que l’athéisme affiché en soit véritablement un. Il pense plutôt que l’affirmation d’athéisme n’est généralement rien d’autre qu’une dénégation, c’est-à-dire une façon de conserver précieusement ce qu’on pense avoir rejeté.
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[…] Lacan n’ignore pas que [l]e […] christianisme a effectué une déconstruction des représentations classiques du divin et qu’il a opéré l’incomplétude de l’Autre qui, sous le nom de « kénose », a une fonction dont il faut saisir la portée, y compris sur un plan clinique. En ce sens, le christianisme est un retournement de la religion, même s’il s’est aussi organisé, bien entendu, comme une religion parmi d’autres. Le christianisme contient ce qui en fait sa propre subversion.
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La mort de Dieu – comme la mort du Père – ne conduit pas à la levée de l’interdit, donc à la jouissance, mais justement à la mise en place de la loi, la surveillance du surmoi et la culpabilité qui en découle. […] Au lieu d’offrir plus de jouissance, la mort de Dieu en ferme l’accès. Elle forme une barrière infranchissable. Cette mort n’autorise pas l’être humain à prendre la place du disparu ; elle marque plutôt une place pour toujours, et depuis toujours, impossible à occuper ; elle fonde une loi à laquelle chacun est soumis : Il n’y a pas de dieu que je puisse être. Certes, cette loi fait aussi l’objet d’un constant refus ; elle est contournée de bien des manières, avec cette idée que si Dieu est mort, la place qu’il occupait est disponible, et l’on peut y accéder. C’est pourquoi notre temps est certainement marqué, contrairement à ce que l’on pourrait penser, par la négation de la mort de Dieu afin de maintenir le projet d’une jouissance sans limite. Il est aussi caractérisé par la résurgence du Père de la horde, qui annule tout rapport à la loi et aux interdits fondamentaux.
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Il y a un rapport étroit entre « les dieux appartiennent au réel » et « Dieu est inconscient », pour autant qu’on saisisse que l’inconscient est un lieu de vérité soustrait au savoir, c’est-à-dire formé par ce que Freud appelle le refoulement originaire.
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Lacan ne conteste pas la validité formelle du « Dieu est mort » ; il lui retire seulement tout caractère d’historicité. Il ajoute qu’en réalité cette mort n’a de sens que si elle concerne un Dieu qui est mort depuis toujours, comme c’est aussi depuis toujours que le Père primordial est mort. Personne ne risque donc d’avoir commis son meurtre.
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Freud identifie au tabou de l’inceste cette loi fondatrice qui oblige chacun à perdre une part de jouissance pour accéder au monde de l’humain.
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L’athéisme est ici un simple théisme inversé qui en garde tout le profit imaginaire par l’aménagement des multiples figures de l’Autre – ce que Philippe Julien a appelé un « anti-théisme », où l’on rêve de prendre la place de ce qui a été détrôné.
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L’athéisme est en partie une production du christianisme, qui a déconstruit une figure du divin – celle qui aura été au fondement de toute une métaphysique – et qui a fait d’un « non-dieu » ou d’un « a-dieu » le lieu d’une révélation décisive.
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