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Citation de Ledraveur


Le mécanisme biologique qui sous-tend le plaisir fait appel à l'ocytocine dont il a été souvent question chez l'animal. Cette neurohormone est libérée au moment du coït dans les structures basales du cerveau ; la vasopressine joue le même rôle (que l’ocytocine) chez l'homme. Comme le dit Spinoza dans son Éthique, « le désir est l'appétit accompagné de la conscience de lui-même ». La libération d'ocytocine dans le cerveau des époux lorsqu'ils font l'amour justifie l'adage « l'amour ne dure que si l'on fait l'amour ». Cet “amour médecin” est donc le meilleur remède contre la désertification qui menace le couple et les causes du conflit conjugal.
Car tout est prétexte à querelles dans le couple. Autant demander à la mer de ne plus faire de vagues — mais celles-ci n'empêchent pas la navigation. Le sexe, dont on a vu la primauté, est sans doute aussi la première cause de tensions dans le lit conjugal. La femme tente de mettre fin à plusieurs millénaires de domination masculine. Le couple homme-femme par sa bipolarité sexuelle met en échec l'homogamie qui assure la dynamique du couple. Dans la représentation classique, « le pôle féminin de l'érotisme est défini par la continuité entre l'éros des corps et l'éros des cœurs dans une sentimentalité cosmogonique qui ne dissocie pas la sexualité des conditions affectives de réalisation. Le pôle masculin lui apparaît plutôt discontinu puisqu'il dissocie la sexualité du lien sentimenta ».
On peut toutefois s'interroger sur la pérennité du bipolarisme masculin-féminin qui tend actuellement à la confusion des genres et à la mouvance des rôles à la fois sur le plan social et dans les conduites sexuelles. Avec un humour auquel je souscris, Serge Hefez compare le couple moderne à un gigantesque bal costumé où chacun endosse les fonctions traditionnelles de l'homme et de la femme selon l'humeur et les besoins du moment.
p. 339
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