Jean-Didier Vincent

L'orgasme tient ses états dans le cerveau qui gère le plaisir et orchestre les manifestations organiques. Une puissante analgésie bloque le caractère nociceptif des violentes stimulations mécaniques que s'imposent les sexes conjugués ; elle fait taire la souffrance pour que la jouissance puisse s'exprimer librement. Foin des descriptions savantes des sexologues, l'homme et la femme sont, pendant un court moment, confondus à l'intérieur d'une mystérieuse « géométrie dans les spasmes ». Même si jamais l'amante ne pourra éprouver totalement dans son propre corps la jouissance de l'amant et jamais celui-ci ne saura dire le plaisir de l'aimée, il s'agit bien entre ces deux êtres d'une authentique fusion.
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