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Citation de Jackelyne


— Quel magnifique cheval ! dit d'un coup l'Empereur, c'est un anglo-arabe, n'est-ce pas ? Je l'avais remarqué en arrivant lorsqu'il trottait à deux pas de la fenêtre de ma voiture. J'ai eu, il y a longtemps, un cheval qui, comme le vôtre, « buvait dans son blanc ».

C'était là un langage de connaisseur. Leyen et Dietrich apprécièrent en échangeant un regard. Mais l'Empereur continuait :

— Autant que le cheval, la selle et la bride sont d'une qualité rare. J'aimerais connaître l'ouvrier qui les a faites.

Otto von der Leyen sourit en montrant Dietrich :

— Il est devant vous, Votre Altesse. C'est M. Hermès, dont les ancêtres, Français protestants, sont venus se réfugier en Allemagne au moment de la révocation de l'édit de Nantes. Le plus habile sellier du pays, sans aucun doute !

L'Empereur, alors, s'avança et satisfit l'envie qui le démangeait depuis un moment : caresser le nez blanc de Beau Noir. Celui-ci, qui reconnaissait les amis, remercia par un hennissement et Napoléon se tourna vers Dietrich :

— Félicitations, monsieur. J'ai un profond respect pour les artisans dont certains, comme vous, sont de véritables artistes. Je m'attache à leur protection et au développement de leurs activités. Trois grandes expositions ont déjà eu lieu depuis les débuts du Consulat. La dernière, dans la cour du Louvre, a rassemblé cinq cent quarante exposants. La selle de M. von der Leyen vous aurait sûrement valu un beau succès.
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