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EAN : 9782081227903
280 pages
Flammarion (05/11/2010)
3.77/5   101 notes
Résumé :
"Figure-toi que j'ai lu dans un journal français que le nombre croissant des voitures cause des encombrements permanents à Paris, que les cabriolets, les calèches, les cavaliers et les chevaux de volée se bousculent sur les Champ-Elysées comme au Bois de Boulogne, et qu'il n'y a pas assez de selliers pour satisfaire les besoins de tant d'équipages. Eh bien, moi, je leur en ferai, des selles ! Magnifiques, en cuir fauve, lissées comme un miroir, cousues à la façon ... >Voir plus
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Né en 1801 à Crefeld dans la région de Cologne, passée sous domination française à l'ère napoléonienne, Thierry Hermès fait ses gammes dans l'atelier de son père,  où sont fabriqués courroies, brides, intérieurs de calèches et autres articles de sellerie liés aux véhicules de transport. Revant de reconnaissance à  Paris, son père le recommande d'abord à un ami, René Costil, tanneur, teinturier, bourellier, sellier à Pont Audemer en Normandie, où le jeune homme acquiert des connaissances précieuses sur la qualité  des peaux et leur meilleur usage. Mais le jeune Thierry garde toujours en tête l'ambition de réussir à Paris. Encouragé par son mentor, il rejoint un atelier parisien et se frotte à l'exigence de la clientèle particulièrement difficile et exigeante de la bourgeoisie et noblesse de la capitale. Il finit par acheter un atelier rue Montmartre et c'est son fils Charles-Emile qui installera les ateliers Hermès à  leur adresse actuelle du 24 rue du faubourg St Honoré.

Une biographie imaginée de Thierry Hermès, le célèbre sellier et fondateur de la dynastie Hermès, qui permet de balayer l'histoire d'un savoir-faire et des techniques de sellerie mais surtout de rappeler le contexte historique en ce XIXème siècle, qui voit les régimes politiques se succéder mais qui fait toujours la part belle aux chevaux comme mode de déplacement. Un moyen de transport incontournable tant pour la bourgeoisie que pour les malle-postes, diligences ou attelages de paysans. La réussite de la famille réside dans la qualité  de sellerie et l'adaptation et la diversification vers d'autres produits quand ce mode transport décline.
La caleche est une biographie parcellaire, étant donné le peu d'informations disponibles, qui reste quelquefois anecdotique, mais qui a le mérite de faire connaître un peu plus la vie des artisans dans le siècle qui commence à  s'industrialiser et ne permet qu'aux plus professionnels de se démarquer.

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Titre atypique pour l'épopée d'une mythique famille française !!

J'ai ce roman dans une sélection du livre où je ne connais que Michael Connelly comme auteur. À l'occasion d'une LC avec Pas-chacha (à qui je l'ai pioché pour Mars), j'ai ainsi pu découvrir le style de Jean Diwo.

On entre vite dans le vif du sujet, à savoir que ce roman retrace la vie du fondateur des boutiques Hermès. Je ne suis pas toujours pas fan des biographies, tout dépend du talent de conteur de l'auteur. Pour celui-ci, j'ai apprécié suivre les tâtonnements de Thierry Hermès, son apprentissage chez différents maîtres du cuir ainsi que son ascension à Paris. le style de l'auteur est idéal pour ce genre de récit, on ne s'y ennuie jamais et on a hâte d'en savoir plus. J'ai même versé ma petite larme à la fin de cette courte biographie. Elle est courte mais intense en informations et en règles de vie de cette époque. Thierry Hermès montre bien par son parcours que l'adage « Quand on veut, on peut » est réalisable quel que soit les époques.

Comme vous l'aurez compris, ce court roman a été une excellente découverte et m'a donné envie de fouiller un peu plus dans la bibliographie de cet auteur français. Grâce à ce roman (qui est son dernier), j'ai pu m'instruire en me divertissant. Par ailleurs, étant d'une lignée d'artisans, il nous fait découvrir le beau métier d'Hermès sans préjugés, tout en finesse et dans le jus de cette époque où l'Alsace-Lorraine n'était pas encore tout à fait française. Je vous conseille donc de découvrir cette biographie très intéressante sur un sujet peu commun, une famille mythique d'artisans du cuir. Pour ma part, il s'agit d'un nouveau livre à trouver pour l'offrir à mon père.

Sur ce, bonnes lectures à vous ;-)
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Comment passe-t-on de l'artisanat au commerce de luxe? Cela prend plusieurs générations . Jean Diwo, dont on a pu apprécier " Les Dames du Faubourg" l'épopée des ébénistes du Faubourg Saint Antoine, nous entraîne ici dans le monde racé de la sellerie et produits dérivés. C'est la naissance d'une dynastie qui est retracée ici.
Il faudra trois générations pour atteindre le sommet : d'abord Thierry Hermès le fondateur. Il est issu d'une famille cévenole qui a quitté la France au moment de la révocation de l'Edit de Nantes sous le règne de Louis XIV.
La famille s'installe dans la région de Cologne. A l'époque napoléonienne la région est annexée par la France au sein de quatre départements rhénans .
Lors du passage des troupes françaises dans cette région , l'Empereur est impressionné par la qualité des selles Hermès .
Thierry va s'installer en France, et à Paris après un passage de deux ans dans une entreprise de Pont-Audemer, capitale de la tannerie au début du 19 eme siècle .
Très vite le succès va arriver à Paris. le jeune Thierry Hermès va fonder son établissement sous le règne de Louis Philippe.
Ses locaux seront sis d'abord dans le quartier Montmartre , ensuite près de l'Opera, à l'endroit où se trouvent actuellement les coulisses de l'Olympia, et enfin l'entreprise sera transférée rue du Faubourg Saint Honoré, consécration suprême.
Le roman est intéressant et nous fait vivre le quotidien de ces artisans hautement qualifiés.
L'épopée se déroule sur tout le 19 eme siècle .
Toutefois on peut regretter que les événements historiques importants : les Trois Glorieuses, les soulèvements de 1848, le second Empire, la guerre contre la Prusse, la Commune de Paris, soient évoqués de manière trop succincte.
Pour autant c'est un bon moment de lecture qui nous fait connaître les tenants et aboutissants de la légende Hermès .

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A cheval !

Jean Diwo raconte l'histoire de la famille Hermès, du jeune Thierry Hermès, sellier à Crefeld (près de Cologne) monté à Paris au début du XIXe siècle aux derniers successeurs du XXe siècle.
Thierry est le spécialiste du piqué-sellier pour les coutures des selles de cheval et importe sa technique à Paris.

Dommage, l'histoire de la famille est inintéressante et survolée. Tant qu'au contexte historique, il est décrit succinctement et expédié.

Ce roman est rédigé dans un style sec, J'ai regretté l'absence de descriptions du travail du cuir, de l'évolution de la société Hermès vers la fabrication des sacs, puis des foulards…
Pourtant cela commençait bien avec la description de la visite de Napoléon 1er qui remet la légion d'honneur au père de Thierry….

Des personnages apparaissent puis ils sont délaissés… Leurs descriptions sommaires empêchent tout attachement. Y compris dans les personnages principaux.
Tout semble parfait dans ce monde de luxe : trouver un atelier, une femme, des clients…
Les évènements, tels que les décès, les naissances sont imprécis (un accouchement difficile...par exemple)

Il y a des passages pompeux comme celui sur Buffon, ou sur la description de certains monuments (La Madeleine) qui n'apportent rien à l'histoire.
Une suite de noms, sans aucune aventure, ni émotion…
Des lieux apparaissent soudainement, comme des cafés, et l'on n'y revient jamais….

J'ai eu l'impression de prises de notes de l'auteur suite à des conversations ou des enregistrements audio ! Une commande de la famille Hermès ?

Une déception.
J'espère que les autres romans de cet auteur sont mieux rédigés !
J'ai appris plus sur cette famille, une des plus riches de France, en lisant Wikipédia !
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Biographie très romancée du jeune Thierry Hermès qui a laissé son nom comme une valeur sûre du luxe français et de l'artisanat de qualité.
Je n'avais aucune idée de ce parcours depuis l'Allemagne ni de l'époque.
Si le début m'a semblé peu intéressant ( notamment le passage concernant la gloire napoléonienne) petit à petit le style de l'auteur a permis de me faire apprécier le jeune prodige du cuir et j'ai même fini par vraiment aimé les événements autour du destin d'Hermes qui nous permettent de contextualiser cette vision et cette émergence d'une marque de renom.

Je retiens le courage , le travail, mais aussi l'apprentissage transmis de père en fils et ...l'audace !

Une chouette découverte.
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Le patron s’était ceint du même tablier mais en peau anglaise d’un blanc immaculé. Cet accessoire vestimentaire l’intriguant, Thierry finit par interroger l’intéressé. Lequel sourit avant de répondre :
- Le port de ce tablier blanc est lié à de multiples raisonnements commerciaux et psychologiques. Le premier est, évidemment, de me distinguer de mes ouvriers. Un autre explique pourquoi je ne porte pas une redingote pour recevoir des clients qui appartiennent, pour la plupart, aux hautes classes de la société. Le tablier est un symbole de dépendance. Il leur montre que, malgré les prix élevés que je pratique, je reste leur serviteur. Il leur dit aussi que je ne suis pas un simple marchand mais que je reste un artisan près de ceux qui travaillent pour leur permettre de parader aux Champs-Elysées. Et puis, bien que je ne manie plu très souvent l’outil, il me plaît de demeurer attaché, ne serait-ce que par le cordon d’un tablier, aux traditions du métier.
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Ses clients comme ses voisins et ses amis appelaient affectueusement "maître" cet habile artisan d'origine française dont les aïeux, des Cevenols huguenots, s'étaient réfugiés en Allemagne après la révocation de l'édit de Nantes. D'abord émigrée en Prusse, la famille était depuis deux générations établie au bord du Rhin, à Crefeld, bourgade acceuillante voisine de Cologne.
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— Quel magnifique cheval ! dit d'un coup l'Empereur, c'est un anglo-arabe, n'est-ce pas ? Je l'avais remarqué en arrivant lorsqu'il trottait à deux pas de la fenêtre de ma voiture. J'ai eu, il y a longtemps, un cheval qui, comme le vôtre, « buvait dans son blanc ».

C'était là un langage de connaisseur. Leyen et Dietrich apprécièrent en échangeant un regard. Mais l'Empereur continuait :

— Autant que le cheval, la selle et la bride sont d'une qualité rare. J'aimerais connaître l'ouvrier qui les a faites.

Otto von der Leyen sourit en montrant Dietrich :

— Il est devant vous, Votre Altesse. C'est M. Hermès, dont les ancêtres, Français protestants, sont venus se réfugier en Allemagne au moment de la révocation de l'édit de Nantes. Le plus habile sellier du pays, sans aucun doute !

L'Empereur, alors, s'avança et satisfit l'envie qui le démangeait depuis un moment : caresser le nez blanc de Beau Noir. Celui-ci, qui reconnaissait les amis, remercia par un hennissement et Napoléon se tourna vers Dietrich :

— Félicitations, monsieur. J'ai un profond respect pour les artisans dont certains, comme vous, sont de véritables artistes. Je m'attache à leur protection et au développement de leurs activités. Trois grandes expositions ont déjà eu lieu depuis les débuts du Consulat. La dernière, dans la cour du Louvre, a rassemblé cinq cent quarante exposants. La selle de M. von der Leyen vous aurait sûrement valu un beau succès.
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Victor Hugo, rentré à Paris dès l'annonce de la destitution de Napoléon III, délivrait ses impressions au Petit Journal. Rue Basse-du-Rempart, on découpa en riant le passage où il écrivait : "Mon dîner me tracasse et même me harcèle. J'ai mangé du cheval et je songe à la selle."
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Le roman historique des fondateurs, avec ses rais de lumière, ses ombres, ses passerelles imaginaires, s'arrête là où commence le temps des médias et du réel.
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