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Citation de AuroraeLibri


Quand la saison de l’Opéra touchait à sa fin et que l’été venait, M. Bonnier se rappelait qu’il était marquis de La Mosson. (...) le marquis avait tous les goûts de sa fortune. Il avait même toutes les curiosités d’un homme de goût. Sa princière existence se jouait au milieu des plus beaux meubles, des plus beaux objets, des plus belles tapisseries.
On entrait dans son palais par un couloir bordé de bustes d’empereurs romains, de statues de marbre, de bronzes dorés. Figurines chinoises, cabarets de Saxe et de laque des Indes, doguins de porcelaine garnissaient des étagères de bois de violette. Enviable M. Bonnier ! Il avait des bibliothèques majestueuses, venues des ateliers du Louvre. Il avait même des livres. Les panégyristes – les riches n’en manquent jamais – n’en finissaient pas de dénombrer ses qualités. Par exemple, il était savant, tâtait de la chimie et de la physique, à la mode depuis la passion du Régent. Il avait trois musées d’histoire naturelle et un laboratoire où il aimait montrer lui-même ses appareils, alambics, cornues, fioles d’élixirs, de baumes, d’onguents. Mais il préférait entre toutes sa collection de conchyliologie, où trônait, sur un coussin de soie bleue, le plus rare coquillage du monde : la Scalata, qui faisait rêver M. de Buffon.

Chapitre 1
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