En 1964, le Canada n'échappe pas à la "Beatlemania" et Neil, impressionné par les quatre de Liverpool, se laisse pousser les cheveux et s'essaie au chant, bien que son entourage, trouvant sa voix horrible, ne l'y encourage pas...
Ohio, écrit par Neil Young, manifeste contre Nixon qui, pour réprimer une manifestation estudiantine pacifique à l’université de Kent, Ohio, fait intervenir la garde nationale qui tue quatre étudiants
Everybody Knows This is Nowhere paraît en mai 1969, produit par David Briggs et Neil Young. Enregistré pratiquement en “live” dans le studio, ce disque reçoit, dès sa sortie, les loanges d’une presse unanime qui n’hésite pas à faire rentrer Neil Young et le Crazy Horse dans le cercle très restreint des meilleurs groupes rock du monde. Billy Talbot à la basse, Ralph Molina à la batterie, Danny Whitten à la guitare rythmique et Neil Young au chant et à la guitare solo : l’alchimie parfaite entre quatre musiciens qui jouent exactement dans le même esprit au même moment.
Neil Young, le nanti, lui qui habite dans un superbe ranch au milieu de ses vaches et de ses bisons, le collectionneur de vieilles voitures (qu'il retape lui-même) et accessoirement d'Harley Davidson, pourrait se foutre comme d'une guigne de cette crise qui touche de plus en plus de monde. Mais voilà, l'homme est trop sensible pour ne pas être touché par la folie de cette fin de millénaire. Et qui d'autre que lui, toujours en éveil, que la vie n'a pas vraiment épargné, peut se permettre d'aller porter la bonne parole à une jeunesse en manque d'idéaux...
adoré aussi bien des hippies, que des punks, des grunges ou des hardcores, Neil Young a su passer avec un égal bonheur de la ballade au bruitisme électrique le plus radical.