Il existe toujours, entre le gouvernement et la nation, une sorte de complicité, qui se situe au-delà des programmes politiques et des conflits d'idées. C'est une complicité d'ordre sentimental. Sans qu'on se le dise, on se connaît bien, et les ministres, avec un tact merveilleux, "sentent" l'âme du pays qui les a portés au pouvoir. Dans les démocraties en décadence, il se produit de pays à gouvernement des échanges subtils et déterminants : on renchérit de médiocrité.