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Bibliographie de Jean-Emile Dommergues   (1)Voir plus

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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Certes, le matin, les enfants sont relativement calmes ; quand un travail un peu trop difficile les secoue à cette heure-là, il n'y a pas de gros dégâts ; les nerfs se "remettent tout de suite en place". On ne peut pas en dire autant des autres moments de la journée, tout allant crescendo ; la fin de la matinée est déjà plus tendue car une récréation a passé, qui a fait resurgir le gosse joueur et surtout plus fait pour jouer et s'ébattre que pour être accroupi là, entre sa table et son banc, les pieds sur la barre.
En début d'après-midi, ils somnolent bien un peu mais bientôt, à la faveur de la récréation de trois heures, ils sortiront de cette semi-torpeur, pour, dès le retour en classe, "présenter la facture" à leur manière pour tout ce qu'on leur a fait "subir" au cours de la journée : les heures sur les bancs, les arrêts de récréation, les remontrances, le calcul, la grammaire... TOUT. C'est l'agitation, l'heure du démon, le moment où les nerfs s'enflamment, où tout se brise, y compris la patience, le self-contrôle du maître. Le moment où la classe a la "fièvre".
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Les gosses donnaient toute sa beauté à la cour d'école, la cour, creuset de toutes leurs réactions, de toutes leurs attitudes, de toutes les joies et de toutes les peines que l'on peut éprouver entre 6 et 12 ans.
Plus tard, celui-ci ne serait pas plus heureux en chevauchant une vraie moto que maintenant où il sillonnait la cour en imitant avec un curieux mouvement de lèvres, la pétarade d'un deux-temps ; tenant un guidon imaginaire, le gamin fonçait, s'arrêtait, vitupérant au passage cet imbécile qui traversait soudain devant lui, au risque de se faire "renverser", éternel conflit entre l'automobiliste et le piéton.
Soudain lassé d'une quelconque partie de chat-perché, un camarade s'interposait : "police, tes papiers" ! Le motard faisait mine de s'exécuter puis devant l'insistance du policier, il y allait d'un "sale flic", direct du gauche à l'appui.
Chômage immédiat pour le comédien-flic, mais pour trouver un nouvel emploi, il n'avait que l'embarras du choix ! Scaramouche lançait son poing-épée en avant inlassablement. Des Peaux-Rouges venaient de conduire à l'arbre-poteau-de-torture l'un de leurs prisonniers. Le sorcier cherchait à le terroriser en faisant d'affreuses grimaces et en glapissant "ali, alo, ali, alo..." Les guerriers tiraient de toutes leurs forces sur les bras de leur victime de part et d'autre de l'arbre afin de l'y coller plus solidement encore.
Eloi jouait forcément les trouble-fête : "moins de brutalité S.V.P. !". Les gosses lui souriaient comme à un grand frère et surtout comme pour lui dire : "tu vois bien que c'est pour jouer !". On sentait entre eux comme une complicité que son côté "jeune instit" favorisait grandement.
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"M'sieur, j'ai un savon chez moi..." Un autre renchérissait : "Et moi, un savon pour les dents, avec une brosse..." C'était l'habitude des petits de faire part ainsi de leurs impressions.
Girardin analysait : ce qui comptait ici, c'était ce qu'avait dit le premier ; il y avait chez lui un savon, hier également sans doute. Mais il fallait comprendre, un savon pas comme d'habitude ; un plus gros, ou plus petit, ou tout rond ou tout autrement. C'est ça qui accrochait l'enfant : le jamais vu, et à la première occasion, il le racontait.
Les autres, eux, avaient inventé ! Bien sûr, ils avaient aussi chez eux un savon, du dentifrice et une brosse, mais ils disaient ça avant tout pour ne pas être en reste.
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Là, il ne ménageait pas les parents :
"L'éducation, c'est avant tout votre métier, parents. L'instituteur instruit d'abord et éduque seulement à chaque fois qu'il en a l'occasion, mais les parents doivent éduquer et provoquer autant que nécessaire l'occasion d'éduquer. Ainsi, ne dites pas à votre enfant, s'il se tient mal à table : qu'est-ce qu'on t'apprend à l'école ?"
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Sa fatigue croissante débouchait trop souvent sur de l'exaspération. Un après-midi il s'était mis à secouer Chervière en le traitant "d'affreux gros". Pas très gentil. Le gamin avait pris cette admonestation avec philosophie. Il avait même abondé dans son sens en déclarant avec le sourire : "M'sieur, mon père lui, y m'appelle gros lard", sous-entendu : "Ça me fait plutôt plaisir que vous soyez d'accord tous les deux".
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