Si l'on veut comprendre ce que fut Pascal, il convient de distinguer en lui ce que trop souvent on a confondu, le penseur philosophe, le physicien géomètre et le polémiste sectaire. D'une part les Provinciales, d'autre part le baromètre, la machine arithmétique, le triangle arithmétique et la roulette, enfin les Pensées, voilà en effet les oeuvres qui, sous des rapports assurément fort divers, recommandent Pascal à la postérité.
Tout phénomène est vide, enseigne le Bouddha; aucun phénomène n'a de substance propre. Toute substance est vide. Au dedans est le vide; au dehors est le vide. La personnalité elle-même est sans substance. Tout composé est périssable; et, comme l'éclair dans le ciel, il ne dure pas longtemps.
Le lecteur trouvera dans les pages suivantes une étude sur la vie de Spinoza, ses doctrines, leur fortune diverse, leur actuelle influence.
Un examen scrupuleux des écrits du philosophie Hollandais, un fréquent usage de sa correspondance d'ordinaire trop négligée, surtout l'emploie de documents récemment publiés assureront, j'espère, à ce travail quelque intérêt, en lui donnant quelque nouveauté.
L'homme, écrivait Pascal, est à lui-même le plus prodigieux objet de la nature. » Il faudrait ajouter que la nature elle-même est pour l'homme un prodige, dont toujours ils'est montré impatient de pénétrer lus secrets innombrables et de résoudre la douloureuse énigme. De son étonnement est née la science.
Quelles ont été les premières philosophies de la nature? Autant vaudrait rechercher quand les hommes se sont mis à réfléchir, alors que nous ignorons absolument et que, malgré tout, nous ne saurons sans doute jamais à quelle date les hommes ont fait sur la terre leur première apparition.
La distinction établie par Platon entre les phénomènes et les idées restera à jamais célèbre. Pour Platon, ce sont les idées, comme pour Pythagore les nombres, qui sont, en toutes choses, les principes d'être, d'organisation, de vie, de pensée, de vertu, de bonheur.
Chose notable ! ce sont les progrès mêmes et les acquisitions certaines des sciences physiques et naturelles, auxquelles on tend à réduire toute science, qui, en produisant dans les esprits comme un éblouissement, ont amené cette sorte de perversion de la science.