Je veux que les lecteurs des livres que j'édite en soient satisfaits, je souhaite rendre disponibles des textes originaux, qu'ils soient l'oeuvre de reconnus ou d'inconnus - devenu éditeur, donc, j'ai considéré que beaucoup écrivaient comme des cochons (et, de surcroît, quelquefois pour rien dire).
Lors d'un séminaire, j'ai eu l'occasion de préciser la distinction que j'opère entre "savoir" et "connaissance". Le savoir est, pour moi, un ensemble de certitudes figées, alors que la connaissance est une co-construction dynamique, au cours d'un séminaire (où, justement, et étymologiquement on sème), ou lors de la rencontre entre un livre et son lecteur.
L'auteur doit donc avoir, dans son écriture, une assurance (ni prétention, ni morgue, ni encore prédication) qui n'exclut pas, lorsque c'est nécessaire, la prudence.