Ayant eu la bonne fortune d'avancer vers la montagne entre la crainte et l'amour, j'ai toujours considéré l'alpinisme comme un jeu merveilleux, l'accident comme une faute, la mort comme l'échec suprême. A l'écart des conception désespérées, de la tentation des records, des chiffres qui ne seront plus vrais demains et de la dangereuse séduction des héroïsmes, j'ai toujours estimé, comme beaucoup d'entre nous, qu'il vaut mieux attendre que risquer, souffler que s'essouffler, chanter que crier.