Lâcher prise, c'est oser admettre que la recherche de la perfection est un idéal impossible et finalement destructeur. Elle est dévoreuse de temps et d'énergie. Elle consomme et consume beaucoup trop. Elle pousse même à la frustration et à l'échec. On ne peut pas tout faire et tout faire bien.
Le lâcher-prise est aussi une invitation à renégocier ses propres niveaux d'exigence : qu'il s'agisse du design d'un produit, de la confection d'une affiche, de la préparation d'un cours, de la présentation d'un projet, de la rénovation d'une façade, du rangement de son bureau, ou du soin apporté à une personne ... l'idéal est inaccessible et, son le vieil adage, "le mieux est l'ennemi du bien". Il ne s'agit pas d'abandonner ses idéaux, son désir de bien faire pour se contenter de la médiocrité (qui souhaite cela ?) mais d'éviter de s'enfermer dans une course infernale vers un idéal inatteignable.