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Critiques de Jean-François Füeg (13)
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L'Anticommunisme des anarchistes, suivi de ..

Une courte histoire des relations entre les anarchistes et les tenants du socialisme autoritaire. Contre toutes les "justes lignes" et la dictature, fut-elle du prolétariat.
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Les oreilles des éléphants

Je remercie les éditions Weyrich et Masse Critique pour l'envoi de ce livre.



A la mort de sa mère, la narrateur remémore son enfance et raconte sa vie. Issu des parents immigrés devenus des bourgeois bruxellois, beaucoup de choses dans sa vie étaient basées sur "le paraître", vers l'extérieure cette famille semble parfaite. le narrateur et sa soeur doivent suivre le chemin tracé par les parents et obéir à leurs ordres. Mais la vie en décide autrement...

Par ce récit, il réfléchit / se questionne comment les désirs que nos parents puissent avoir pour nous puissent façonner notre personnalité.



J'ai eu un peu du mal à exprimer mon ressentiment par rapport à cette lecture. J'ai aimé et je n'ai pas aimé. Les aller-retour incessants et sans ordre chronologique dans le passé m'ont perturbé dans ma lecture.







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Les oreilles des éléphants

Tout d'abord, merci aux éditions Weyrich et à Babelio de m'avoir permis de découvrir ce livre.



Avec Les Oreilles des éléphants, des moments de vie défilent sous nos yeux. De la tendre enfance jusqu'à l'homme d'âge mur à la mort de sa mère, aucune époque ne nous est épargnée. On saute d'un instant à un autre, plongeant dans les non-dits de la famille parfaite. Malgré le fait que le récit ne soit pas chronologique, sa fluidité permet à chaque moment d'apercevoir le tout à travers ces quelques images. Chaque révélation nous fait rentrer un peu plus dans l'intime de cette famille de la bourgeoisie belge. Pourtant, à aucun moment je ne me suis sentie voyeuse. Tout nous est livré, rien n'est volé, ce qui malgré les interrogations souvent difficiles de l'auteur, rend le récit très agréable à lire.



Notre vie est-elle déterminée par notre histoire familiale ? Voilà une des questions à laquelle l'ouvrage apporte une réponse personnelle et intime. Quelle est la part de choix ? Celle des traditions et de l'éducation ? Quelle importance donne-t-on à l'apparence ?



Si la famille semble donc parfaite aux yeux des autres (et il est indispensable qu'elle le soit), ses membres ont des rôles bien déterminés qui ne conviennent pas aux enfants. Personne ne doit s'écarter du chemin choisi par les parents : l'intégration totale et la réussite sur le plan professionnel pour le fils (qui doit devenir scientifique, c'est décidé depuis son plus jeune âge), et sur le plan familial pour la fille (dont il serait toléré qu'elle ne fasse pas d'études). Changer d'avis est proscrit, vécu comme une trahison, même lorsqu'il s'agit de vouloir ou non un enfant, à 16 ans comme à 28.



Après avoir plongé dans cette vie qui est si éloignée de la mienne, je peux vous dire que si vous lisez cet ouvrage, vous allez vous poser une multitude de questions. Le chemin pour y répondre, c'est celui d'une vie. Lors de votre quête, essayez de ne pas laisser les désirs des autres vous empêcher devenir qui vous êtes, chose bien plus facile à dire qu'à faire...
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Ni Dieu, ni halušky

L'auteur poursuit sa plongée dans les archives familiales. Après Jozef, le résistant slovaque et Robert le Suisse qui se disait collabo, voici Annie, la mère qui ne voulait plus être catholique et fille d'immigrés pauvres.
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Les oreilles des éléphants

Suite au décès de sa mère, le narrateur fait vider la maison familiale et déroule ses souvenirs. Fragments de vie : la sienne, celle de sa soeur, de ses parents, de ses grands-parents.

C'est à un kaléidoscope d'émotions, de non-dits, de ressentis doux amers que l'on va faire face. Aucune chronologie n'est respectée, on croirait feuilleter un album photo en ouvrant chaque fois ce dernier au hasard.

Est-ce de la fiction ou de l'auto-fiction ?

Le narrateur dit haïr la littérature autocentrée mais c'est bien à sa réalité que nous sommes ici confronté. Si André Canonne lui présentait le geste d'écrire comme portant en lui une libération, on ne peut qu'espérer que ce récit souvent touchant, parfois drôle, mais aussi cruel, ai permis à l'auteur de tourner la page.

Un récit à découvrir pour les émotions qui le sous-tendent et le portent.



Merci à Weyrich Edition pour votre envoi et à Masse critique pour la belle découverte de cette oeuvre.

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Robert Füeg n'est pas un salaud

Un retour sur l'histoire de Robert, un immigré suisse qui se vantait d'avoir collaboré avec les Allemands. L'histoire d'un menteur, d'un stoeffer, comme on dit à Bruxelles.
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Les oreilles des éléphants

Un récit autobiographique qui explore un système familial pour comprendre pourquoi un enfant s'en tire alors que l'autre s'enfonce dans une succession d'échecs.
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Notre été 82

L’amitié est un sentiment universel. Elle élève l’âme, cette immatérialité à la fois solitaire et solidaire. Ainsi, l’amitié est peut-être la moitié de l’âme. Elle est un alter ego, un autre que soi, égal et juste, une possible libération de l’esprit et du corps. Elle est intangible et pure, comme l’amour. Elle est irrationnelle et non reproductible. Elle est donc immorale, car on ne peut aimer tout le monde de la même manière. Or la morale doit s’appliquer à tout être humain, dixit Kant. Rutebeuf s’en fout.



Que sont mes amis devenus / Que j’avais de si près tenus / Et tant aimés



Dixit Machiavel : « Les hommes hésitent moins à nuire à un homme qui se fait aimer qu’à un homme qui se fait craindre ; car le profit rompt les liens d’amitié, tandis que la peur d’un châtiment ne s’efface jamais. » L’amitié est dès lors fragile, conjecturale et c’est son paradoxe : on la voudrait solide à toute épreuve, certaine, pour ne pas dire absolue.



Notre été 82, le récit de Jean-François Füeg, réfléchit à tout cela, car pour lui, l’amitié est morte il y a quarante ans, pendant l’été 82. Il se souvient de tout et de tous. Ses potes, ses copains, les soirées, la bande originale et sa tribu, notamment du mouvement de jeunesse. Il raconte sa faim d’un ami, sa soif en cet idéal poursuivi, un peu malgré lui, toute sa vie…



J’avais transféré mon trop-plein affectif sur ces types-là et quelques autres. Il me semblait qu’avec eux il était possible de construire une relation que, faute de mieux, je qualifiais de « profonde » ou « vraie ». (…) Cette utopie m’a poursuivi inconsciemment, jusqu’à l’âge adulte.

Le récit passe en revue le prénom de tous et les circonstances qui ont fait qu’aucun n’a traversé sa vie de part en part ; partis pour de nouvelles aventures. Ce n’est la faute de personne, pas même la vie. Quoique l’amitié, c’est peut-être la vie. Elle n’en serait pas un satellite, elle en serait la chose-même, et par là une fatalité, une réalité mortelle, naturelle. Ceci rejoint son caractère universel. Elle existe partout, toujours. Rutebeuf en doute.



Ils ont été trop clairsemés / Je crois le vent les a ôtés / L’amour est morte



Au moment de lire les souvenirs de l’auteur, pas exhibitionniste du tout, particulièrement pudique au contraire, le lecteur se reconnait dès la couverture du livre : une photo passée et chaotique de cinq amis, bras et jambes dessus dessous. Il ne faut pas fouiller beaucoup pour trouver chez soi une prise de vue similaire, décolorée d’adolescents échevelés. Et puis, le récit est si fluide, l’écriture si claire et sincère qu’on voudrait se mettre à raconter aussi.



C’est évident, l’auteur et le lecteur ont vécu, à leur façon et peu de choses près, les mêmes doutes, les mêmes joies, les mêmes déceptions. Les détails changent, mais le résultat est identique. Ils font les anecdotes, le centre de la vie de chacun, mais le drame est partagé par tous. C’est cela qui rend le récit de Jean-François Füeg à la fois unique et universel, attachant et résonnant. Il interpelle forcément et il interroge sûrement. Rutebeuf aussi.



Ce sont amis que vent me porte / Et il ventait devant ma porte / Les emporta



Finalement, l’auteur parvient à expliquer l’amour et l’amitié, leur finitude, leur congruité irrémédiablement égoïste : « Je n’aimais pas C., j’aimais aimer. »



Et être aimé.
Lien : https://le-carnet-et-les-ins..
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Notre été 82

Une histoire d'amour et d'amitié. Récit autobiographique mais tout à fait subjectif, si tous les personnages existent ou ont existé, aucun n'a été interrogé dans le cadre de la rédaction. C'est le point de vue du narrateur qui s'impose. Il y a du rock, des actualités d'époque, des souvenirs jaunis par le temps, des trahisons et même des drames.
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Les oreilles des éléphants

Un récit autobiographique non linéaire mais très bien construit : on ne s'égare pas dans ce catalogues d'instantanés retraçant autant de moments de vie. En racontant sa propre histoire, l'auteur pose des questions universelles sur le conformisme, les rapports parents-enfants, les interrogations qui se succèdent au fil des années...

Les portraits sont emprunts de tendresse et d'indulgence bien qu'apparemment sans concessions. Et le récit est extrêmement bien écrit et agréable à lire.
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Le Rouge et le noir: La tribune bruxelloise..

Le Rouge et le Noir a fait partie du paysage médiatique bruxellois de 1927 à 1938, d'abord comme tribune libre puis au titre de journal littéraire et politique. Ouvert à tous, il entendait pratiquer la pensée libre. Dans ce livre, j'essayais de proposer une analyse du milieu qui fréquentait cette tribune et collaborait à l'hebdomadaire et de donner quelques clés pour comprendre son évolution politique au moment de la montée du nazisme.
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Notre été 82

Ce roman court est déroutant en ce sens qu'il nous balade dans la vie du narrateur/auteur de l'enfance à l'âge adulte avec, pour fil rouge, les amitiés ratées. Non. Les amitiés trahies... non plus. Les amitiés rêvées, ce serait plutôt de cela qu'il s'agit. L'auteur, originaire de Charleroi, y décrit ses amitiés successives qui n'aboutissent jamais à cette fulgurance où l'on s'abandonne complètement à l'autre, en toute amitié. Il cherchait l'exaltation, il n'a eu droit qu'à des passades. Le tout pivotant autour de l'axe de son été 1982 dans les mouvements de jeunesse. Son été, pas le nôtre.

Il y décrit le Charleroi des années 80, ses luttes des classes, son militantisme, ses prises de position engagées en tant qu'universitaire. J'avoue que pour la non-militante que je suis, je n'ai pas trop accroché à cette tranche de combat. En revanche, la description de certaines de ses amitiés vaut son pesant d'or et il a obtenu, au fil de sa vie, un recul précis sur son rapport à l'autre. Et c'est en ça que je l'ai trouvé intéressant.
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Jozef Bielik n'est pas un héros

C'est l'histoire de Jozef, immigré, boucher charcutier, catcheur et résistant, qui aimait le champagne ukrainien et les halusky et transforma une horde de Bohémiens en Belges pur laine. C'est l'histoire de mon grand-père.
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