Il a lui-même bûché une partie de la prucheraie pour y installer sa famille. Il a milité pour l’Action boréale, vu une dizaine de fois le documentaire Desjardins, planté des arbres dans le nord de l’Ontario pour payer ses études. Il sait exactement à quoi ressemble le silence d’une coupe à blanc. Et s’il donne une partie de sa paie à Greenpeace, il a sacrifié une pruche immense pour construire une maison.
Caroline lui répète qu’il s’en fait trop, qu’il ne doit pas être si dur envers lui-même. Rien à faire. Un jour, la banlieue sera dans sa cour. Et ce sera de la faute des familles comme la sienne. Des amoureux de la nature et des grands espaces.