Les conditions de travail ont beaucoup évolué en cent ans. Il faut se souvenir de la misère du prolétariat au cours du XIXème siècle. Sous l’influence des luttes sociales, beaucoup de changements ont été réalisés sur ce plan-là. Si lents et si difficiles à obtenir qu’ils furent, ils n’en constituent pas moins des progrès réels dans la condition des travailleurs. Or, ils ne sont pas du tout pris en compte dans l’évolution chiffrée de la croissance économique. Il faut même remarquer que, loin être pris en compte, ils ont été le plus souvent jugés par les industriels et les économistes comme des obstacles à la croissance de la production. On pourrait citer d’édifiantes affirmations concernant par exemple la journée de huit heures, le repos du dimanche ou les congés payés. Et encore aujourd’hui, beaucoup de revendications tout à fait légitimes sont considérées de la même manière.
(…) l’économie est la science des moyens et non la science des fins. Elle est une technique, capable d’assurer dans les meilleures conditions le bon fonctionnement de l’appareil de production, dont la seule règle est l’efficacité. Le reste est du ressort de la morale et de la politique.
Par un mauvais usage du sol, l’homme accroît les déserts : ainsi le Sahara s’étend de 12 000 hectares tous les ans.