Je me rendais d’Argentine au Chili et pour cela avais choisi de traverser la Cordillère des Andes à l’ouest de Salta. J’arrivai un soir à San Antonio de los Cobrès, un village aux maisons basses, aux rues caillouteuses, accroché au flanc rocheux des montagnes, battu par un vent glacé et dont la population me parut de prime abord exclusivement composée de douaniers et gendarmes.