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Citations de Jean-Jacques Salgon (16)


Un Keith Haring vieux de trente-sept mille ans a laissé les traces de son passage, non dans un tunnel du métro new-yorkais mais dans une grotte du vieux continent (...).
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La maison est serrée contre les autres maisons du village, même quand elle est vide et déserte elle n'est pas seule. Elle est chargée de vies mystérieuses et parfois des esprits reviennent qui font craquer les portes des armoires et les planchers. C'est un corps donné à mes rêves, un rêve partagé, un moi qui est aussi un nous habité, un lieu de repli qui est aussi un lieu d'accueil. On s'y retrouve au coeur de ce qui est tout à la fois le plus intime et le plus offert, car tout ce qui fait le "chez soi" n'est là que pour laisser présager de tout ce qu'on n'a pas, de tous ces autres "chez soi" qui font le monde, et que l'on désirerait aussi pouvoir un jour offrir à ceux qu'on aime.
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Juste à coté du collage, j'ai accroché une petite horloge murale que j'ai transformée en collant sur son cadran un agrandissement tiré à partir de vieilles plaques photographiques retrouvées dans les archives familiales...
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’ai pu constaté combien la France, en dépit de tous les abus propres au régime colonial; pouvait encore être aimée
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En ce temps-là, le monde tenait tout entier dans une armoire : celle où l'on serrait les cartes de géographie. Ceux qui n'avaient jamais vu la mer savaient pourtant qu'elle était bleue : ils avaient même parfois navigué, du bout du doigt, au-delà du Cap Horn ou du détroit de Behring. Mais s'il n'était pas superflu de savoir où se trouvait la mer de Chine et le Balouchistan, il eut été impardonnable d'ignorer sur quel affluent du Rhône était édifié notre chef-lieu d'arrondissement.
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Jean-Jacques Salgon
Au fond, me dis-je alors, au Temps qui nous apporte la vieillesse et la mort et vient si souvent flétrir la beauté, il n'y a que l'art qui puisse durablement se soustraire et maintenir cette beauté dans un éclat pérenne, ce pourquoi le Temps paraît aboli quand nous nous trouvons confrontés à de tels chefs-d’œuvre.
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Cette présence enfouie, le silence et l'obscurité qui enveloppent ces dessins sortis des doigts d'une main humaine il y a tant de siècles, on se sentirait presque coupable de venir en rompre l'isolement et d'en troubler le secret. Nos yeux si emplis d'images sont soudain comme incapables de voir. Une détresse me saisit, comme si tous ces animaux, nous ayant aperçus, étaient en train de fuir et de m'échapper.
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Assis sur un muret à l’orée de la ville, lamentable carcasse humaine échouée pour rien en ces lieux, toute l’absurdité des voyages m’apparaissait soudain.
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Nous y sommes accueillis par les patrons qui pourtant, ce jour-là, ne travaillent pas. On nous installe dans la salle à manger, on nous fait asseoir près d'un gros poêle placé dans l'antique et monumentale cheminée, afin de mieux pouvoir nous chauffer et sécher. On nous sert salade de fruit, gâteau au chocolat, café, bref nous sommes invités à partager la fin du repas de nos hôtes.
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L'eau du canal alimente les jardins, s'engouffre dans un tunnel pour traverser une vieille bâtisse en pierre qui doit donc être postérieure à la construction de ce canal. Plus bas encore, les maisons du Berthalay sont restaurées et les jardins en terrasse sont emplis d'hortensias bleus ou mauves, de lauriers roses, de tonnelles de clinton ou de baco, de rosiers, d'arbres fruitiers. Un éden qui dégringole de la montagne. Un paradis qui doit son existence au miracle de l'eau.
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Car ces canaux sont des œuvres d'art et comme la plupart des œuvres d'art, d'une fragilité extrême. (...) Nous avons donc progressé avec lenteur, cheminant sur cette étroite bande qui borde la rive aval du canal, parfois simple talus de terre, parfois muret en pierre sèche recouvert d'herbe. L'eau claire serpente, vive, rapide et silencieuse comme une anguille, faisant reluire au fond du lit un fin gravier de granit, de quartz ou de micaschiste, emportant parfois sur son dos comme un esquif la feuille esseulée d'un chêne. Elle longe les prés, les vergers, franchit les barres rocheuses, quelquefois s'enfouit sous l'herbe, ruisselle à travers les brèches, s'infiltre, irriguant tout alentour.
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Un peu plus haut, on tombe sur un gisement de serpolet sur lequel s'abat aussitôt mon couteau. Voilà ce que c'est que cueillir. Plût au ciel que l'on n'en fasse pas autant avec le gaz de schiste.
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A la sortie de Mélas, on peut entrer sur la voie tout près d'une petite maison de garde-barrière. Comme il n'y a plus de trains, il n'y a plus de barrière, la maison est habitée et une dame blonde en surgit, une bassine en plastique bleu à la main, inquiète de voir deux inconnus s'intéresser d'un peu près à son habitat : elle n'a pas encore fini d'arranger les abords, s'excuse-t-elle, comme si nous étions deux inspecteurs chargés de vérifier si tout est conforme aux lois de l'esthétique.
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PIERRES

Menus territoires sans cesse revisités : ces dalles de grès qui faisaient office de perron devant les portes des maisons ou qui enjambaient les fossés et sur lesquelles, avec tout le sérieux et le panache des conquistadores, nous nous établissions pour jouer aux osselets.
C'est sur ces belles pierres lisses et plates et que les meurtrissures du temps avaient rendu pareilles à des grimoires couverts de signes cabalistiques que se fomentaient les complots, se concluaient les pactes, se faisaient et se défaisaient les unions, cartels et ministères de nos tyranniques gouvernements.
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Je me rendais d’Argentine au Chili et pour cela avais choisi de traverser la Cordillère des Andes à l’ouest de Salta. J’arrivai un soir à San Antonio de los Cobrès, un village aux maisons basses, aux rues caillouteuses, accroché au flanc rocheux des montagnes, battu par un vent glacé et dont la population me parut de prime abord exclusivement composée de douaniers et gendarmes.
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Bonaparte va le faire jeter comme un brigand au fin fond d’un Jura couvert de sapins et de neige et vitrifié par le froid
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