La veille de leur départ, Ferdinand propose à Petruta et Dimitriu de les emmener dans le dernier vestige de la Belgique d’antan : une petite localité restée bilingue, en bord de mer, protégée des vents mauvais par une dune, surmontée d’une villa blanche au toit rouge. Ferdinand leur raconte que, depuis les premiers congés payés, la mer du Nord, les longues plages de sable, les dunes alanguies ont bercé de souvenirs heureux l’enfance des Bruxellois et des Wallons. C’est peut-être là, ajoute-t-il, rêveur, que réside ce pays : dans l’enfance. (p. 123-124)