AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Jean Jauniaux (31)


La veille de leur départ, Ferdinand propose à Petruta et Dimitriu de les emmener dans le dernier vestige de la Belgique d’antan : une petite localité restée bilingue, en bord de mer, protégée des vents mauvais par une dune, surmontée d’une villa blanche au toit rouge. Ferdinand leur raconte que, depuis les premiers congés payés, la mer du Nord, les longues plages de sable, les dunes alanguies ont bercé de souvenirs heureux l’enfance des Bruxellois et des Wallons. C’est peut-être là, ajoute-t-il, rêveur, que réside ce pays : dans l’enfance. (p. 123-124)
Commenter  J’apprécie          50
Songeons à tout ce que la nature nous a offert à profusion tandis que nous la détruisions.
Commenter  J’apprécie          20
La mémoire flotte comme un bateau de papier qu'un enfant dépose au fil d'un ruisseau. Elle va d'une rive à l'autre, s'immobilise quelques instants avant d'être emportée quelques mètres plus loin.
Commenter  J’apprécie          20
Il naviguait sur un voilier blanc et léger fait de pages de livres, que ses yeux rêveurs parcouraient sans faire escale. Les mots étaient les balises de son rêve.
Commenter  J’apprécie          20
Le roman et la lecture excitent notre capacité à inventer, à nous représenter en- dehors de nous-mêmes, à nous projeter dans un avenir idéal, à envisager la complexité de la nature humaine et à nous sentir moins seuls.
Commenter  J’apprécie          20
Avant qu’elle ne s’éparpille, ne faudrait-il pas, pourtant, confier l’histoire de Belgique à des fictions romanesques ?
Commenter  J’apprécie          20
En lisant Vipère au poing, je m’étais rendu compte de cette vertu irremplaçable de la littérature de fiction : celle de miroir fraternel, dans lequel le lecteur peut découvrir son double, un autre soi qui traverserait les mêmes épreuves et qui, ainsi, le rend moins seul à les affronter.
Commenter  J’apprécie          20
En regardant les flèches de l’église du Sablon que le soleil de mai découpait sur le ciel bleu, en respirant l’arôme d’un café qu’apportait le garçon à la terrasse du Vieux Saint-Martin, en entendant maugréer un antiquaire qui ne parvenait pas à brancher l’éclairage de son échoppe, Ferdinand se dit que les matins de printemps sont les seuls qui pourraient encore valoir quelque chose. Pourtant, ils ne sont faits que de la poussière du temps et de la promesse de jours meilleurs. (p. 121-122)
Commenter  J’apprécie          20
Il n'espérait pas la rencontrer. Au contraire. il savait que ce qui s'écrivait entre eux cesserait d'exister s'ils se voyaient, s'ils se parlaient.
Commenter  J’apprécie          10
Plus tard, les livres n'avaient plus eu d'images à partager avec le vieil homme. Mais la voix du lecteur, la force des phrases, l'habilité de l'agencement des chapitres rendaient l'illustration inutile.
Commenter  J’apprécie          10
Le texte, même prononcé à voix basse, suffisait à faire trembler les murs de la ville bien davantage que les bombardements qui l'avaient détruite quand Soufiane était enfant.
Commenter  J’apprécie          10
Un roman, c'est un espace où l'on ne juge pas.
Commenter  J’apprécie          10
Surtout n'essaie pas de jouer le texte. La littérature est un organisme vivant, il ne faut pas artificiellement l'hypertrophier par des effets de théâtre...
Commenter  J’apprécie          10
Et elle lut. Je l'écoutais hypnotisé par sa voix et la grâce de ce qu'elle lisait, sans effet, sans jouer le texte comme l'aurait fait un acteur pédant. Sa lecture à plat faisait résonner l'ampleur du texte.
Commenter  J’apprécie          10
Nous n'avions jamais rien à nous dire. Sauf ce soir-là. Je n'étais plus seul, j'avais un ami. J'avais envie de lui dire aussi qu'il n'était plus seul dans le deuil. Je ne me souviens plus de la façon dont j'ai pu le lui exprimer. Pour la première fois, j'avais essayé de consoler mon papa.
Commenter  J’apprécie          10
Pourquoi ne pas solliciter l’imaginaire des romanciers et des poètes pour inventer de nouvelles formules de citoyenneté et de gestion politique ? Comment les poètes bâtiraient-ils le monde s’ils appliquent à ce vertigineux projet l’imagination qu’ils déploient pour nous faire rêver ? (p. 63)
Commenter  J’apprécie          10
Une dizaine de feuillets là où il en aurait fallu des milliers. Comment dire à celle que l'on aime qu'aucun amour, aussi fort soit-il, ne pourra la sauver ? Comment lui dire que, sous le poids d'un tel amour, la mort sera encore plus injuste, encore plus douloureuse ? Comment lui dire l'absurde injustice de cette agonie annoncée qui survenait à l'exact instant où l'un et l'autre semblaient entrer dans la lumière des choses ?
Commenter  J’apprécie          00
Ah ! tous ces être et avoir jetés à la poubelle, toutes ces répétitions qu'il éradiquait de ligne en ligne, de phrase en phrase, tous ces adverbes éléphantesques; Ils rempliraient, à les faire dégorger tant et plus, des bibiliothèques entières !
Commenter  J’apprécie          00
Les mots peuvent-ils s'approprier le vertige du silence ? Sans s'y engloutir ? Sans y disparaître à jamais, avalés par le gouffre ?
Commenter  J’apprécie          00
Le roman et la lecture excitent notre capacité à inventer, à nous représenter en dehors de nous-mêmes, à nous projeter dans un avenir idéal, à envisager la complexité de la nature humaine et à nous sentir moins seuls. L'apprentissage de l'Histoire nous donne à considérer que le monde réel peut produire aussi bien le Mal que le Bien, et à nous inscrire dans le monde réel, le monde social, le monde de l'autre.
Commenter  J’apprécie          00



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Jean Jauniaux (35)Voir plus


{* *}