Beaucoup de gens n’aimaient pas les prodiges et quand on le regardait comme s’il était la réincarnation d’un ancêtre lointain, l’impression de ces regards éberlués qui le transperçaient laissait un goût plutôt amer. C’est à cette époque qu’il avait décidé de se faire plus discret dans la révélation de ses rêves.
Une ville avec de vieux édifices et ses foules de passants qui vous poussent hors des trottoirs telle une coulée de lave, ces torrents d'humanité qui s'engouffrent et sortent des magasins dans une inexorable course aux aubaines. Une ville qui se dresse aussi haut que le peuvent ses nombreux gratte-ciel.
Tout s’était fait si rapidement : l’espace d’une demi-vie, le temps nécessaire à la permutation instantanée d’un objet et sa substance avec le néant et l’immatériel... Ces choses qui arrivent trop vite tandis que l’intelligence court derrière à la rescousse d’une compréhension défaillante.
Il n’appréciait pas les saugrenus, les lunatiques et les excentriques de tout acabit. Ce qu’étaient à ces yeux, les voyants, chamans, mages ou fakirs.
L’affaire ne souffrait pas de discussions.