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4.33/5 (sur 32 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Colombes , le 22/01/1917
Mort(e) le : 8/4/2015
Biographie :

Jean-Louis Crémieux, dit Crémieux-Brilhac, né le 22 janvier 1917 à Colombes, haut fonctionnaire, ancien résistant et historien français de la Seconde Guerre mondiale, correspondant de l'Institut (Académie des Sciences morales et politiques).
Parisien, originaire d’une famille juive implantée depuis cinq siècles à Carpentras, puis Nîmes et Narbonne, il est précocement politisé. Il fait des études de Lettres et d'Histoire à la Sorbonne. Depuis 1931, il passe une partie de ses vacances en Allemagne où il assiste à la montée du nazisme. Mobilisé en septembre 1939, il suit une formation à Saint-Cyr et est promu aspirant. Il est affecté à l'extrémité ouest de la ligne Maginot et le 11 juin, est fait prisonnier dans la Marne et envoyé en Allemagne. Il parvient à s’évader du stalag II B en Poméranie le 4 janvier 1941, et gagne l’Union soviétique. Il y est emprisonné comme plusieurs dizaines d’autres Français qui cherchent à rejoindre le général de Gaulle, et finalement interné. L’invasion allemande engagée le 22 juin 1941 change la donne : la France libre devient alliée de l’URSS, et avec 185 autres évadés Français, il peut rallier la Grande-Bretagne, où il s’engage dans les Forces françaises libres en septembre 1941 sous le pseudonyme de Brilhac.
Affecté en 1942 au commissariat national à l'Intérieur à Londres, il devient secrétaire du Comité exécutif de propagande et chef du service de diffusion clandestine de la France libre (printemps 1942-août 1944). A ce titre, il est amené à parler plusieurs fois au micro de Radio Londres.
Il est, à la Libération, le cofondateur de la Documentation française, et en devient le directeur-adjoint, puis le directeur. Il est fait conseiller d’État (1982-1986). Dans les années 1950, sans renier son attachement à l'homme du 18 Juin, il soutient l'expérience gouvernementale et le combat politique de Pierre Mendès France. Organisateur des colloques de Caen de 1956 et 1966 sur l'enseignement supérieur et la recherche, il est l’animateur avec Jacques Monod et le mathématicien André Lichnerowicz du Mouvement pour l’expansion de la recherche scientifique (1956-1972).
À sa retraite, Jean-Louis Crémieux-Brilhac se fait historien des épisodes de la guerre qu'il a vécus et dont il possède une connaissance intime. On lui doit principalement deux sommes, fruits d'années de recherches, et qui font aujourd'hui autorité dans la communauté des historiens.



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Source : Wikipédia
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Jean Louis Crémieux Brilhac
Témoignage de Jean-Louis CREMIEUX BRILHAC, évadé d'Allemagne en 1941, ancien officier des Forces Françaises Libres et membre du BCRA (Bureau Central de Renseignements et d'Action) de Londres pendant la Seconde Guerre mondiale. Il explique son rôle et les méthodes du bureau d'information destiné à diffuser clandestinement des informations aux réseaux de la Résistance. ...

Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Texte de l'appel du 18 juin 1940

Les chefs qui, depuis de nombreuses années, sont à la tête des armées françaises, ont formé un gouvernement. Ce gouvernement, alléguant la défaite de nos armées, s'est mis en rapport avec l'ennemi pour cesser le combat.

Certes, nous avons été, nous sommes submergés par la force mécanique, terrestre et aérienne de l'ennemi.

Infiniment plus que leur nombre, ce sont les chars, les avions, la tactique des Allemands qui nous font reculer. Ce sont les chars, les avions, la tactique des Allemands qui ont surpris nos chefs au point de les amener là où ils en sont aujourd’hui.

Mais le dernier mot est-il dit ? L'espérance doit-elle disparaître ? La défaite est-elle définitive ? Non !

Croyez-moi, moi qui vous parle en connaissance de cause et vous dis que rien n’est perdu pour la France. Les mêmes moyens qui nous ont vaincus peuvent faire venir un jour la victoire.

Car la France n'est pas seule ! Elle n'est pas seule ! Elle n'est pas seule ! Elle a un vaste Empire derrière elle. Elle peut faire bloc avec l'Empire britannique qui tient la mer et continue la lutte. Elle peut, comme l'Angleterre, utiliser sans limites l'immense industrie des Etats-Unis.

Cette guerre n'est pas limitée au territoire de notre malheureux pays. Cette guerre n'est pas tranchée par la bataille de France. Cette guerre est une guerre mondiale. Toutes les fautes, tous les retards, toutes les souffrances n'empêchent pas qu'il y a, dans l'univers, tous les moyens pour
écraser un jour nos ennemis. Foudroyés aujourd'hui par la force mécanique, nous pourrons vaincre dans l'avenir par une force mécanique supérieure. Le destin du monde est là.

Moi, général de Gaulle, actuellement à Londres, j'invite les officiers et les soldats français qui se trouvent en territoire britannique ou qui viendraient à s'y trouver, avec leurs armes ou sans leurs armes, j'invite les ingénieurs et les ouvriers spécialisés des industries d'armement qui se trouvent
en territoire britannique ou qui viendraient à s'y trouver, à se mettre en rapport avec moi.

Quoi qu'il arrive, la Flamme de la résistance française ne doit pas s'éteindre et ne s'éteindra pas.

Demain, comme aujourd'hui, je parlerai à la radio de Londres.
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Après quoi chacun recevait sa tartine de margarine et on s’y livrait au sport. Dans la ville, où tous les jeunes circulaient à bicyclette, chacun affichait ses couleurs, en arborant son fanion au-dessus de sa roue avant, fanion républicain noir-rouge-jaune, fanion rouge timbré de trois flèches pour les socialistes, de la faucille et du marteau pour les communistes, fanion rouge à croix gammée pour les Jeunesses hitlériennes. Je n’avais pas dérogé à la règle, ce qui me valut plusieurs fois d’être coincé par de jeunes hitlériens et de n’échapper à la volée de coups que grâce au rappel de ma nationalité. Dans cette ville paisible et peu industrielle, les affrontements semblaient relever d’un jeu, ils n’avaient pas, de loin, la violence devenue quotidienne à Berlin que se disputaient communistes et nazis, mais les bagarres entre jeunes n’étaient pas rares ; en 1931, le cinéma où se jouait le film de guerre de l’écrivain Erich Maria Remarque, À l’ouest rien de nouveau, que les nazis tenaient pour sacrilège, fut saccagé par un détachement de chemises brunes.

Le 31 juillet 1932, j’étais présent lors du triomphe électoral remporté par le parti nazi. Un gouvernement de droite autoritaire, dirigeant par décrets, interdit les uniformes paramilitaires et les chemises brunes. Mais la démocratie de Weimar était bien morte déjà.
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un membre éminent de la commission (de la Chambre) conclut que, "si les Polonais avaient prévu des liaisons colombophiles, le désastre qu'ils ont subi n'aurait peut-être pas été aussi grand"
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Il n'est pas donné à tout homme d'être un personnage de Shakespeare. Daladier, face aux deux dictateurs rouge et brun complices du Pacte de Moscou, reste un personnage de drame bourgeois. Dans ce pays petit-bourgeois et paysan, c'est un élément de son prestige.
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