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Citations de Jean-Luc Despax (19)


L'HOMME DES FOULES


Réserves d'oxygène
Collection des visages
Solitudes en bouteilles
Afin de plonger nu
Dans l'échiquier social

Une idée
Une image
Des parcmètres
Des araignées au plafond

Moi
Personnellement
Je

Utopie et Renoncement vont dans un bateau
Le bateau prend l'eau…

Oh

p.13
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INFRAROUGE


Peuple atomisé
Fratries monadisées
Nomades déniés
Sédentaires sédatés

Mona Lisa ne lit que les visas.
Une caméra de surveillance l'écrit
En infrarouge.

p.43
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LA PROPAGANDE DU VRAI


Demain nous changerons le monde
Avant de partir travailler

Petit-maître d'anthologie
Comme disait Léon-Paul Fargue
Je vends ma force de travail
Relis Proudhon dans le métro

En deux temps et trois mouvements
Je passe à côté du Mystère
Je t'interroge et m'exaspère
Avant que nous naissions la nuit nous avait tués

Aurons-nous l'esprit baïonnette
Et le verbe bien acéré
Des minutes de pub sur nos cœurs délavés
À vitesse grand v ?

Petite mort hebdomadaire
Et les trois huit six jours sur sept

p.12
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L’ÂME N’EST PAS SILENCIEUSE


Pourquoi y a-t-il tant de camions ??
Parce qu’il n’y a pas de trains.

Tant d’étoiles dans le ciel ??
Car il n’y a pas d’avions.

Tant de musique dans la rue ??
Car l’âme n’est pas silencieuse.
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L'ÉCONOMIE AUTOUR


Il y avait des filles fatales
Des hommes fatalistes
La Beauté aiguisait ses couteaux
Croches
Noires
Blanches
Drogue fatale des propos

On volait au ras des pâquerettes

Mais on volait

p.18
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PROSE POUR UN JEUNE FLIC


Tu es jeune sous le casque
Police est écrit sur ton dos
Tu ne sais pas comment fraterniser puisque
Ton chien commande

Tu n'as pas le temps d'apercevoir
Les portables qui te flashent
Sur les autoroutes de l'information
Car nul gaz lacrymo n'asphyxie les critiques

Et le peuple a des yeux
Pour t'inventer des larmes
Liquidant l'apartheid
Du pays où tu vis

p.113
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PERSONNE


Sous l'œil cyclopéen de l'Ordre électronique
Les poètes ne s'inquiètent pas du prix du gazole
Des radars sur les routes, des hausses du tabac
Même s'ils fument (on ne les en blâme pas)

Pousse-café liqueurs anecdotes mondaines
Femmes à la peau claire en Bacall improbables
Libidos torturées en robes de soirée

On a remis le prix à un auteur fictif
Qui préférait penser avec préservatif

p.61
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Jean-Luc Despax
Oh Jim


L'amitié un blockhaus tout au long de a vie,
en claquant des doigts sur : Oh Jim.
On les connaît ces fleurs d'automne
Sachant ébouillanter les joues.
Parce que c'étaient elles, parce que c'était nous,
J'oubliais la douleur dans nos parties de cartes,
Les jeux de mots bancals, les bourrades,
Nos silences épuisés, heureux, lucides, dans la nuit.
Notre humour était noir, peu sucré,
Comme le café que tu aimais tant frérot,
Frérot frère d'armes, jamais de larmes.
Tu les connais ces poupées tueuses
Qui savaient user nos genoux.
Parce que c'étaient elles, parce que c'était nous.
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Plus on contrôle le faciès, moins on verrouille le fascisme. On a retrouvé un poème de Mallarmé : "Marine, tu nous les brises.
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LIVRE DE JOBS


Un nuage passe
La caravane a soif
Des chiens aboient
Les tourne-disques entonnent
L'hymne rétro-futuriste
Les faits sont têtus
Les fées se taisent de plus en plus
On passe la larme à gauche
L'alarme à droite
Le réveil matin
Ne s'occupe pas des lendemains
Qui chantent
À peine du petit job,
Quel livre,
Ces petites annonces.

p.55
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APOLOGIE DE LA LECTURE


De la poésie dans les roses
Dans les choux, sous hypnose
Des romans qui nous aiment
Mangas comics Malcom X
Spin doctors du splenn, crèmes
Qui liront sur la FM
Du poème.

Adieu bondieuseries
Apprécie
Edward Bond, Bourdieu
Derrida de Vigny
Ris
Avant la faux après Sappho
Avec ou sans fous rires lis
(Rares, curare alors et satiné je jouis)
Annabel Lee
Dit Po dit Li Po pas poli
Liposuccion classy d'une grâce lippue
Hue cheval, dada ne le hue plus
Police de caractère
La seule au La Bruyère
Manipulant mais pur dans l'âme
L'esprit dessalé se laisse aller et lit
En bon soldat ému d'un faux Général Lee
Ce que l'Homme écrivit.
La Femme aussi.

p.18-19
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L’USAGE DES EXTINCTEURS


Il pose son cortex sur la table de nuit
Dégoupille le mot « ? grenade ? »
Dresse le levier vers le haut
Il suffit de se laisser porter
Par l’imagination

Il presse la gâchette plus d’une fois
Dirige le jet d’inspiration
Vers la zone à incendier
Toujours le risque d’avoir fait un poème vulgaire
L’usage des extincteurs est salutaire
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QUAND LE VENT TOMBE


Déjà les rides
Encore de l'acné

Insolent naïf
De ne pas voir le bleu courir
Les avions dessiner le ciel
L'arbre innocenter la vie
La vie qui bat n'est pas traduite de l'anglais
bruxellois

Je ne connais que le pardon des squales
La douceur de la roche
La compassion des algues
Et nos baisers mouillés
Au-dessus des bateaux coulés

p.21
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LES PAROLES S'ENVOLENT


L'aéroport
Partagent des langues,
et la tienne s'agite, autres conversations,
Je n'entends pas non plus les respirations

Souris neurasthénique
Un canadair en pleurs
S'essuie sans avoir l'air
Retrouve contenance

En cas de dépressurisation de la vie de couple
Tirez d'un coup sec sur les poignées d'amour

p.20
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ODÉON


Un seul homme a compris et cet homme c'est
 vous
Si vous payez la place et prenez du pop-corn
La ville s'offre là dans la fumée des pots
Racine rentre tard du conseil d'entreprise
Dernier homme épuisé, pas besoin d'expertise
On a médit là-bas en buvant du rosé

La plupart des soirées étaient télévisées
Délivre-nous doxa, de la peur de penser
Et d'ignorer Malraux en mangeant des burgers
On passe à la radio des standards de west coast
Le crachin rafraîchit, ce n'est pas une plainte
Un seul homme a compris et il cherche sa femme

p.65

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49.3 JOURS APRÈS


Ça commence par le dressing
Ça finit par le dressage
Ça continue par le living
Et se poursuit par le livide
Va faire un tour dans le cellier
Ils ont déjà mis les scellés.

p.34
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POUR GÜNTHER ANDERS


« Vos codes professionnels
Ne sont plus adaptés au digital »

Ton écran tactile ne me touche pas
Ton mobile high tech ne m'ébranle pas
Laptop tope-la : crachats
Le tableau de stats désunit l'État
Le Powerpoint est flagada
Sucre les fraises
Pour Tagada.

p.42
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JUMENTS MOQUENT


Prônant l'équitation pour tous
Ils abattent
Les chevaux de la Garde républicaine
Mangent un steak
Plus ou moins bio
Sous les projos
Chevau-légers
Socio-démo
Beaux les
Hussards paradoxaux
Du progressisme
Gloussant
In petto
Sur les collèges à bourrins…

À leur chemise,
Des boutons de machette.

p41
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SYLLOGISME EN CONTINU


Prudence est mère de sûreté
Mais la Sûreté épingle les nourrices
Alors buvons le petit lait de l'insécurité

p.38
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